Mgr Celestino Migliore, observateur permanent du Saint-Siège à l’ONU est en effet intervenu dans ce sens le 8 juillet lors de la première rencontre biennale des Etats sur le commerce illégal des armes légères et de petit calibre.
« Nous sommes sur le seuil d’un nouveau et peut-être long processus dans le domaine du désarmement, depuis la conférence de 2001 sur le « Commerce illicite des armes légères et de petit calibre « , fondé sur le « Programme d’action pour prévenir, combattre, et éradiquer le commerce illicite des armes légères et de petit calibre sous tous ses aspects », adopté à l’unanimité à la fin de cette conférence, après un débat long et ardu », rappelait Mgr Migliore.
« Bien que ce programme d’action comporte un nombre de mesures devant être mises en œuvre aux niveaux national, international et mondial, il ne représente que le premier pas dans ce long processus visant à l’éradication du commerce illicite des armes légères et de petit calibre », insistait le représentant du Saint-Siège.
« Prendre en compte le fait que le but ultime nous unissant dans ce domaine est la protection de la vie et de la dignité de toute personne humaine, le « Programme d’action » représente un défi significatif pour la communauté internationale, puisque nous connaissons tous les effets profonds de ce commerce illicite sur le développement des peuples, sur leur éducation, leur environnement, sur leurs conditions de santé et sur leur vie ».
Mgr Migliore soulignait la « complexité » du problème, ses « multiples dimensions » son caractère « interdisciplinaire » et réclamait des « formes d’action concrètes » pour lutter contre ce commerce illicite.
Il soulignait que le « Programme d’action » constitue un « plan initial », mais recommandait le renforcement des « mécanismes de prévention, de réduction, de responsabilité, et de contrôle, comme la création de systèmes de marquage, de « traçabilité », d’enregistrement; de régulation des opérations de courtage; d’identification et de destruction des stocks des surplus ».
D’autre part, Mgr Migliore recommandait des « activités d’éducation et de conscientisation » de façon à « promouvoir une culture de la paix et de la vie ».
Le représentant du Saint-Siège rappelait que la rencontre avait pour but un échange d’information sur les initiatives entreprises par les Etats sur toutes ces questions pendant les deux premières années de la mise en œuvre du « Programme d’action ». Il soulignait la responsabilité des participants pour « contribuer à améliorer la définition de la feuille de route » de ce programme de façon à « prévenir et combattre » ce commerce illicite.
Il attirait l’attention de l’assemblée sur deux points, la « responsabilité des Etats » et l’importance d’accords contraignants ».
Les Etats ont en effet, soulignait le représentant du Saint-Siège une responsabilité pour « l’arrêt des transferts illicites d’armes »: ces Etats ont, disait-il, la « capacité de réduire et d’éliminer la mort et la destruction résultant de la disponibilité et de l’utilisation des armes légères et de petit calibre ».
« Sans délai », Mgr Migliore recommandait d’autre part la « discussion d’un accord d’ensemble et légalement contraignant sur le commerce international des armes » qui puisse « réduire et éventuellement éradiquer » ce commerce.