CITE DU VATICAN, dimanche 6 juillet 2003 (ZENIT.org) – Le pape Jean-Paul II a reçu samedi matin le nouvel ambassadeur de la République de Chypre près le Saint-Siège, M. Georgios F. Poulides, qui lui présentait ses lettres de créance.
Le pape a salué le nouvel ambassadeur, heureux de constater qu’il serait le premier ambassadeur de Chypre près le Saint-Siège à résider dans la ville de Rome.
Evoquant la récente signature du Traité d’Accès de la République de Chypre à l’Union Européenne, le pape a déclaré : « Avec l’héritage chrétien profondément enraciné et très ancien – datant des débuts du christianisme – de votre nation, Chypre sera dans la position avantageuse d’aider l’Europe à prendre de plus en plus conscience de ses racines chrétiennes ». Le pape a expliqué que « le christianisme a donné naissance à un humanisme qui a imprégné l’histoire de l’Europe et de ses institutions », et qu’une Europe qui renierait son passé serait « extrêmement appauvrie face à l’ambitieux projet qui fait appel à toutes ses énergies : la construction d’une Europe pour tous ».
« La continuelle expansion de l’Union Européenne est un signe encourageant des résultats que l’on peut obtenir lorsque la bonne volonté, la confiance réciproque, la fidélité aux engagements et la coopération entre partenaires responsables deviennent le modus operandi dominant sur la scène internationale. Ces valeurs sont d’autant plus nécessaires dans notre ère moderne, dans laquelle il n’est plus possible de comprendre le sens de l’indépendance des Etats en dehors du concept d’interdépendance », a-t-il déclaré.
Jean-Paul II a également évoqué l’un des problèmes qui préoccupent le plus Chypre actuellement : celui de la division de l’île. Le pape a déploré le fait que le plan de paix et de réunification présenté l’an dernier par le Secrétaire Général des Nations Unies ait été rejeté. « A cet égard, je suis heureux de vous entendre dire que le gouvernement était disposé à se rasseoir à la table du dialogue et des négociations », a déclaré le pape à l’ambassadeur.
« Des négociations sincères sont nécessaires pour résoudre les différences d’une manière qui serve le bien authentique de tous, et le chemin du dialogue franc et direct est le seul moyen d’entreprendre efficacement ces négociations », a-t-il poursuivi.
Le pape a conclu en rappelant que la communauté catholique était prête à apporter sa contribution dans ce domaine.