CITE DU VATICAN, dimanche 6 juillet 2003 (ZENIT.org) – Le pape a salué aujourd’hui avec satisfaction l’entrée en vigueur de la Convention Internationale sur la protection des droits des travailleurs migrants et de leurs familles, adoptée par l’ONU en 1990.
« Cet instrument législatif, a-t-il déclaré, marque un pas un avant important, parce qu’il considère le migrant comme une personne unie à sa famille ».
« Tout en exprimant ma vive satisfaction pour ce pas juridique, je souhaiterais qu’une plus vaste adhésion des Etats en renforce l’efficacité afin que par l’adoption de mesures similaires et la constante collaboration internationale, le phénomènes complexe des migrations puisse se dérouler dans la légalité et le respect des personnes et des familles », a-t-il poursuivi, dans son allocution après la prière de l’Angélus.
Le rapport de l’Organisation internationale pour les migrations « Etat de la migration dans le monde – 2003 » précise que 175 millions de personnes (environ 3% de la population mondiale) se trouveraient aujourd’hui hors de leur pays de naissance.
Bon nombre de migrants partent en quête de meilleures conditions de vie ou pour faire des études, tandis que d’autres fuient la violence ou les catastrophes naturelles, explique l’OIM dans un communiqué.
Reconnaissant l’ampleur de l’exploitation dont sont victimes de nombreux travailleurs migrants, la communauté internationale a pour la première fois lancé un débat sur cette question dans les années 70.
Depuis lors, la communauté internationale (et en son sein plus particulièrement les organisations gouvernementales internationales, les ONG et les défenseurs des droits de l’homme et des droits du travail) a fait pression pour l’adoption d’une convention internationale, poursuit le communiqué.
En 1990, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, aussitôt ouverte à signature, ratification et adhésion. A ce jour, 22 pays ont ratifié la Convention.
Toujours selon le communiqué de l’OIM, trois aspects de la Convention méritent qu’on s’y attarde.
« Le premier est le fait que la Convention reconnaît que les travailleurs migrants ne sont pas de simples entités économiques, mais des êtres humains accompagnés de membres de leur famille, et qu’en tant que tels, ils ont des droits humains fondamentaux.
« Elle reconnaît en outre clairement la réalité de l’exploitation et des violations de droits dont bon nombre de travailleurs sont quotidiennement les victimes, et elle veille par conséquent à ce qu’ils soient protégés.
« Enfin, la Convention appelle les Etats à se réunir pour débattre des questions migratoires et définit les responsabilités incombant tant aux pays d’origine que de transit et de destination en ce qui concerne la protection des migrants et l’élaboration de saines politiques de migration de main-d’œuvre.
« Ceci passe par les efforts qu’il leur appartient de déployer pour mettre les législations nationales en harmonie avec les normes internationales en matière de droits de l’homme ».