CITE DU VATICAN, Vendredi 31 Janvier 2003 (ZENIT.org) – « Il n’est pas nécessaire de « tuer » un autre être humain pour obtenir des cellules souches. On peut les prélever aussi sur des personnes en vie”, explique Mgr Elio Sgreccia à l’Agence Fides.
“On ne peut faire commerce de la vie humaine” déclarent les évêques de la conférence épiscopale italienne (CEI) dans leur Message pour la XXVe Journée mondiale pour la vie qui sera célébrée le 2 février prochain (cf. http://www.chiesacattolica.it). L’être humain n’est pas un produit de consommation à étudier, manipuler et utiliser.
Mgr Elio Sgreccia, vice-président de l’Académie pontificale pour la vie, expliquait aujourd’hui à Fides pourquoi “on ne peut faire commerce de la vie humaine».
“Le marché de la vie humaine ne consiste pas seulement dans l’exploitation de la prostitution ou dans les formes de pédophilie : il existe aussi, hélas, d’autres formes tout aussi graves, comme la recherche scientifique ou les économies que font les administrations sanitaires sur la santé. Par exemple, un débat est en cours actuellement aux Nations unies sur l’utilisation d’embryons humains congelés et clonés pour en prélever les cellules souches servant à guérir certaines maladies”, dénonce Mgr Sgreccia.
“Ces cellules, déplore-t-il, sont mises sur le marché, et un commerce est en train de commencer entre laboratoires de recherche. On dit que ces cellules souches sont nécessaires pour guérir les maladies, mais ce n’est pas vrai. Il n’est pas nécessaire de « tuer » un autre être humain pour obtenir des cellules souches. On peut les prélever aussi sur des personnes en vie”.
Mgr Sgreccia dénoncent toutes ces formes de commerce: “Le commerce des embryons pour les « utérus en location », le fait même de louer l’utérus d’une femme, sont d’autres aspects de ce marché destiné à la procréation artificielle. Mais il existe aussi des formes plus subtiles, notamment sur le marché de la santé. On essaye de privilégier les formes traitées en laboratoire sur celles fournies par les administrations sanitaires les plus concernées. On n’inquiète pas que des personnes âgées soient abandonnées dans les asiles de vieillards, sans se soucier des conditions effectives, ou que dans les pays les plus pauvres, comme ceux d’Afrique, les médicaments n’arrivent pas. Tout cela pèse sur le marché sanitaire, et les évêques ont bien fait, dans leur message, de souligner ces différentes formes. Contre elles, il faut faire appel à la dignité de la personne, qui est la valeur la plus précieuse qui soit au monde ».