CITE DU VATICAN, Dimanche 26 Janvier 2003 (ZENIT.org) – Le site Internet de la Fondation Raoul Follereau (www.raoul-follereau.org) rappelle, à l’occasion de la 50e Journée Mondiale des Lépreux, ce 26 janvier, et du centenaire de la naissance de Raoul Follereau (17 août 2003), que c’est en 1954, que Raoul Follereau a lancé une “offensive universelle” et a créé la Journée Mondiale des Lépreux, célébrée, depuis, chaque dernier dimanche de janvier. Il voulait provoquer « une mobilisation universelle des esprits et des cœurs, en faveur des lépreux ».
1954 : Raoul Follereau lance son premier appel : organiser une manifestation mondiale de solidarité pour, dans les pays touchés, accentuer l’information et sortir les malades de leur ghetto et, dans les autres pays, montrer l’insupportable, réveiller les consciences et susciter les élans de générosité … Le dernier dimanche de janvier est choisi : à l’époque, c’est le 3e dimanche de l’Epiphanie dont l’Evangile raconte la guérison des lépreux.
1955 : 60 pays participent à la deuxième Journée Mondiale des Lépreux. Puis ils sont chaque année plus nombreux.
26 janvier 2003 : le monde entier célèbre la 50e Journée Mondiale des Lépreux. Un combat contre l’indifférence qui a déjà permis de guérir 11 millions de personnes et qui demeure d’actualité.
« Trouverai-je jamais un rêve à la hauteur de mon désir ? » Ce rêve, Raoul Follereau (1903-1977) l’a mûri en lui et lorsque l’occasion s’est présentée, l’a transformé, pour des millions d’êtres, en réalité et en victoire. En guérison.
L’année du centenaire de sa naissance, l’œuvre qui porte son nom continue de concrétiser son message universel, en menant de front la lutte contre la lèpre et contre la pauvreté.
1936, à l’occasion d’une panne d’auto, Raoul Follereau rencontre les plus rejetés de la planète : les lépreux. Il se consacre alors totalement à la « minorité la plus oubliée du monde ». Le poète devient homme d’action. On le prend pour un utopiste, lui s’en tient à quelques idées simples : arrêter l’engrenage de l’exclusion ; donner un statut aux malades de la lèpre ; collecter l’argent, pour permettre aux chercheurs de mettre au point un traitement efficace.
1943, il prononce la première des 1200 conférences qui permettront de construire le premier village pour des lépreux. Personne n’imagine que ce village abritera un jour l’Institut National de la Lèpre de Côte d’Ivoire et que ses habitants seraient un jour guéris.
Doué d’un fantastique talent oratoire et d’une puissante force de conviction, Raoul Follereau entraîne l’opinion publique à prendre conscience de son rôle d’acteur dans la marche du siècle, à créer des liens de peuple à peuple, d’homme à homme, et à apporter ce que les Etats ne veulent, ou ne peuvent, donner. Il frappe les esprits et ouvre une voie nouvelle, en invitant à l’audace, à la médiatisation des actions menées en faveur des exclus, au « devoir d’ingérence humanitaire » avant que l’expression ne soit utilisée.
Raoul Follereau est à l’origine d’une véritable union mondiale de l’aide aux lépreux. Cette coordination unique fonde de nos jours encore sa réussite sur l’efficacité de la collecte de fonds et de la gestion, la compétence de Commissions scientifiques et médicales, la présence de représentants sur le terrain qui veillent à la bonne utilisation de l’argent, et sur une logistique adaptée. Le développement d’associations africaines est l’un des faits importants des dernières années de la vie de Raoul Follereau.
La quête de l’idéal et l’espérance ont toujours été les clés de son engagement et du message qu’il adresse tout particulièrement aux jeunes « de droite, de gauche… qu’importe ! ». C’est à eux qu’il confie son œuvre, au soir d’une existence remplie de son mieux « mais qui demeurera inachevée » : « Car… demain ? Demain, c’est vous ! ». Le rêve doit continuer. Il ne sera jamais trop grand…