Le quotidien de la Cité du Vatican critique ouvertement le ministre italien de la Défense du gouvernement Berlusconi dans son édition de samedi.
"Définir la guerre préventive comme un acte de sagesse signifie ne pas avoir ou ne pas savoir exercer la sagesse pourtant nécessaire à certains niveaux", déplore L’Osservatore Romano.
L’OR cite le discours de Jean-Paul II au Parlement italien, le 14 novembre dernier (cf. ZF021114): “L’Italie et les autres Nations qui ont leur matrice historique dans la foi chrétienne sont presque intrinsèquement préparées à ouvrir à l’humanité de nouveaux chemins de paix, n’ignorant pas la dangerosité des menaces actuelles, mais ne se laissant pas non plus emprisonner dans une logique d’affrontements qui serait sans solutions”.
Dans un autre article, de ce même 1er février, L’OR titre: “Les Etats-Unis accordent un bref délai à Saddam Hussein pour détruire les armes interdites”. Il annonce en sous-titre: “Un peuple déjà prostré sous un long embargo vit sous l’épuisante menace de la guerre”.
“Les mass media internationaux (…) oublient souvent de centrer l’attention sur la principale victime de la guerre: la population civile”, dénonce le quotidien.
“Eprouvé par un long embargo et vexé par un régime dictatorial le peuple irakien vit depuis des mois sous la menace épuisante d’un conflit, dans un suspense rendu plus poignant chaque jour par les annonces d’attaques armées imminentes et de prolongations indéfinies”.
Dans son discours au Corps diplomatique, le 13 janvier dernier (cf. ZF030113), le pape disait « Non à la guerre ! » : « Elle n’est jamais une fatalité. Elle est toujours une défaite de l’humanité. Le droit international, le dialogue loyal, la solidarité entre États, l’exercice si noble de la diplomatie, sont les moyens dignes de l’homme et des nations pour résoudre leurs différends. Je dis cela en pensant à ceux qui mettent encore leur confiance dans l’arme nucléaire et aux trop nombreux conflits qui tiennent encore en otage des frères en humanité. (…) Et que dire des menaces d’une guerre qui pourrait s’abattre sur les populations d’Irak, terre des prophètes, populations déjà exténuées par plus de douze années d’embargo ? La guerre n’est jamais un moyen comme un autre que l’on peut choisir d’utiliser pour régler des différends entre nations. Comme le rappellent la Charte de l’Organisation des Nations unies et le Droit international, on ne peut s’y résoudre, même s’il s’agit d’assurer le bien commun, qu’à la dernière extrémité et selon des conditions très strictes, sans négliger les conséquences pour les populations civiles durant et après les opérations ».
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Jan 31, 2003 00:00