CITE DU VATICAN, Mardi 5 novembre 2002 (ZENIT.org) – Jean-Paul II encourage la diffusion de la dévotion eucharistique « sous toutes ses formes ».
Jean-Paul II a reçu ce soir, à 19 heures, au Vatican les 60 membres du Comité pontifical pour les congrès eucharistiques internationaux. Le prochain congrès se tiendra à Guadalajara, au Mexique, du 10 au 17 octobre 2004, sur le thème: “L’Eucharistie, lumière et vie du nouveau millénaire”. Le cardinal archevêque de la ville, Juan Sandoval Íñiguez, participe à l’assemblée.
« L’apostolat eucharistique auquel vous consacrez vos efforts constitue certainement une réponse à l’invitation du Seigneur: « Avance en eau profonde! », disait le pape. Persévérez avec zèle et passion, en animant et en diffusant la dévotion eucharistique dans toutes ses expressions. Dans votre service ecclésial, laissez-vous toujours guider par un authentique esprit de communion, en favorisant la collaboration effective entre le Comité eucharistique pontifical et les Comités nationaux ».
Ce travail apostolique représente, soulignait le pape, une mise en œuvre de « l’enseignement du concile Vatican II, qui présente l’Eucharistie comme « source et sommet de toute la vie chrétienne » (Lumen gentium, 11) ».
Le pape soulignait à cet égard l’importance du rôle des « délégués » chargés de « sensibiliser leurs Eglises », d’Orient et d’Occident, « au thème du congrès international, surtout dans sa période de préparation, afin qu’il deviennent un événement-source duquel refluent dans les Eglises particulières des fruits de vie et de communion ».
« L’eucharistie, affirmait le pape, a une place centrale dans l’Eglise, parce qu’elle « fait l’Eglise ». Comme l’affirme le Concile Vatican II, qui reprend les paroles du grand Augustin: elle est « sacramentum pietatis, signum unitatis, vinculum caritatis » – « sacrement de pieté, signe d’unité, lien de charité » (Sacrosanctum Concilium, 47). Et saint Paul dit: « Puisqu’il y a un seul pain, nous, bien que nombreux, formons un seul corps: tous en fait nous participons au même pain » (1 Cor 10, 17). L’Eucharistie est source d’unité dans l’Eglise. le Corps eucharistique du Seigneur alimente et soutient son Corps mystique ».
« La participation à cet événement des fidèles de différentes provenances symbolise, en effet, l’unité et la communion, continuait le pape. Les délégués nationaux peuvent rapporter dans leurs communautés l’esprit de ferveur eucharistique et de communion qui se vit en ces temps forts d’adoration , de contemplation, de réflexion et de partage. Le congrès, vécu en profondeur, est un feu pour forger des animateurs de communauté eucharistiques vivantes et des évangélisateurs de ces groupes qui ne connaissent pas encore en profondeur l’amour qui se cache dans l’Eucharistie ».
« On voit clairement combien la lumière de Jésus-Christ et la vie qu’Il offre dans l’Eucharistie, est nécessaire pour l’humanité entière et pour l’Eglise », ajoutait le pape en évoquant les événements de ce début de millénaire.
Jean-Paul II évoquait en effet des « ombres menaçantes » auxquelles il oppose la « Lumière » du Christ, « Verbe Incarné qui a voulu demeurer avec nous d’une façon aussi pleine de sens ».
« Dans ce sacrement, disait le pape, Jésus-Christ est présent avec le don de lui-même « pour la vie du monde » – « pro mundi vita » -, et donc pour la vie de notre monde aussi, tel quel, avec ses ombres et ses lumières. L’Eucharistie est l’expression sublime de l’amour de Dieu incarné, amour permanent et efficace ».
Jean-Paul II évoquait plus spécialement la « Statio Orbis », des congrès: le fait qu’ils se déroulent non dans la ville de Rome mais dans les villes du monde, rassemblant des foules internationales.
Cette « statio », disait le pape, « souligne la dimension universelle de cette célébration. En effet, il s’agit toujours d’une fête de foi autour du Christ eucharistique, à laquelle participent non seulement les fidèles d’une Eglise particulière, mais autant que possible, de différentes régions du monde. C’est l’Eglise qui se rassemble autour de son Seigneur et Dieu ».
Le Comité pour les congrès eucharistiques internationaux est présidé par le cardinal Jozef Tomko, préfet émérite de la congrégation pour l’Evangélisation des Peuples.
Il a été institué en 1879 par le pape Léon XIII et c’est Jean-Paul II qui lui a conféré le titre de « pontifical » en 1986. Il approuvait en même temps les nouveaux statuts du comité.
Son but, disent les statuts, est de « faire toujours mieux connaître, aimer et servir Notre Seigneur Jésus Christ dans son Mystère eucharistique, centre de la vie de l’Eglise et de sa mission pour le salut du monde ».
Les compétences du Comité pontifical incluent celle de proposer au pape les lieux et les dates des congrès. En outre, il assiste les comités nationaux pour leur préparation et leur réalisation.