CITE DU VATICAN, Vendredi 8 novembre 2002 (ZENIT.org) - La Communauté internationale est appelée à aider Palestiniens et Israéliens à faire cesser l'injustice et la spirale de la violence, indique le représentant du Saint-Siège à l'ONU, à New York, Mgr Renato Martino - qui est aussi le nouveau président de Justice et Paix.

Mgr Martino est intervenu devant le "Comité spécial de Politique et décolonisation" de la 57e session de l'Assemblée générale, à propos de l'Organisme des oeuvres publiques de Secours des Nations-Unies pour les Réfugiés de Palestine et du Proche-Orient (OSTRP).

Mgr Martino a proposé que "la Communauté internationale aide les Palestiniens et les Israéliens à prendre conscience que l'injustice fondamentale qui provoque la spirale de la vengeance doit cesser".

"Le Rapport Mitchell du 6 mai 2001 indique clairement, rappelait Mgr Martino, que l'occupation du territoire palestinien par Israël est la cause principale du drame qui se consume entre les deux peuples".

"Le recours massif à la violence, déplore le représentant du Saint-Siège, n'a fait qu'aggraver les souffrances des deux parties".

"L'espoir de ma Délégation, expliquait en outre Mgr Martino, est qu'une solution destinée à éliminer les nombreux problèmes de la région prenne en compte Jérusalem".

A propos de la ville sainte, Mgr Martino précisait la position du Saint-Siège: "Il faut trouver des garanties internationales pour y assurer la liberté religieuse et la liberté de conscience des habitants, de manière à sauvegarder le caractère spécifique des Lieux Saints pour les Juifs, les Chrétiens et les Musulmans".

Mgr Martino rappelait aussi les paroles de Jean-Paul II lors de l'angélus du 11 août 2002: "Quand comprendra-t-on que la coexistence entre Israéliens et Palestiniens ne peut pas passer par la voie des armes?" interrogeait le pape.

Jean-Paul II constatait: "Depuis 1967, ce n'est qu'un enchaînement de souffrances incroyables (...). Personne ne peut rester indifférent face à une tragédie humanitaire, qui ne semble pas présenter de signes d'espoir".

Mgr Martino déplorait: "Parmi les problèmes délicats qui affectent la région, il y a les concentrations de population, le couvre-feu, les bouclages, les assassinats et les attentats-suicide, dont les effets négatifs se répercutent sur le peuple palestinien au niveau de l'emploi, de l'éducation et de la santé".

Mgr Martino a également salué le travail de la Mission pontificale pour la Palestine: ses collaborateurs "informent le Saint-Siège quotidiennement des difficultés des personnes qu'elle assiste".