CITE DU VATICAN, Mercredi 2 octobre 2002 (ZENIT.org) – « Combien la paix serait renforcée dans les relations familiales si l’on reprenait la récitation du Rosaire en famille! », disait Jean-Paul II dimanche dernier lors de l’angélus de midi à Castelgandolfo (cf. ZF020929).
Jean-Paul II annonçait la publication d’un document sur la prière du chapelet et demandait aux fidèles de prier intensément pour que s’éloignent les risques de guerre contre l’Irak.
Voici la traduction proposée par l’édition hebdomadaire en français de L’Osservatore Romano du 1er octobre (cf. http://www.vatican.va), de cette allocution prononcée en italien.
– Allocution de Jean-Paul II à l’angélus –
Très chers frères et sœurs!
1. Nous sommes désormais au seuil du mois d’octobre qui, avec la mémoire liturgique de la Bienheureuse Vierge du Rosaire, nous encourage à redécouvrir cette prière traditionnelle, si simple et dans le même temps si profonde.
Le Rosaire est un itinéraire de contemplation du visage du Christ accompli, pour ainsi dire, avec les yeux de Marie. C’est donc une prière qui s’enracine dans le cœur même de l’Evangile, qui reste en pleine harmonie avec l’inspiration du Concile Vatican II et qui est dans la droite ligne de l’orientation que j’ai donnée dans la Lettre apostolique Novo millennio ineunte: il est nécessaire que l’Eglise « avance en eaux profondes » dans ce nouveau millénaire, en repartant de la contemplation du visage du Christ.
Je souhaite donc suggérer la récitation du Rosaire aux personnes, aux familles, aux communautés chrétiennes. Pour donner force à cette invitation, je suis également en train de préparer un document, qui aide à redécouvrir la beauté et la profondeur de cette prière.
2. Je désire une fois de plus confier la grande cause de la paix à la prière du Rosaire. Nous nous trouvons face à une situation internationale chargée de tensions, parfois à la limite de l’embrasement. Dans certains lieux de la terre, où les conflits sont plus tendus – je pense en particulier à la terre martyrisée du Christ – on se rend compte que les tentatives de la politique, même si elles sont toujours nécessaires, servent peu si les âmes demeurent dans un état d’exaspération et si l’on est pas capable de porter un nouveau regard du cœur pour reprendre avec espérance les fils du dialogue.
Mais qui peut diffuser de tels sentiments, sinon Dieu seul? Il est plus que jamais nécessaire que ce soit vers Lui que s’élève du monde entier l’invocation pour la paix. Précisément dans cette perspective, le Rosaire se révèle une prière particulièrement adaptée. Il édifie la paix non seulement parce qu’il fait appel à la grâce de Dieu, mais aussi parce qu’il place en celui qui le récite cette semence de bien, dont on peut espérer des fruits de justice et de solidarité dans la vie personnelle et communautaire.
Je pense aux nations, mais également aux familles. Combien la paix serait renforcée dans les relations familiales si l’on reprenait la récitation du Rosaire en famille!
Aux fidèles francophones présents, le pape disait:
3. Je salue cordialement les pèlerins francophones venus honorer la Mère de Dieu par la récitation de l’Angélus. Puissiez-vous, comme elle, faire toujours la volonté de Dieu, source de joie et de paix! Avec la Bénédiction apostolique.
Jean-Paul II ajoutait ensuite en italien:
4. La prière que nous nous apprêtons désormais à réciter commence en rappelant l’annonce de l’Archange Gabriel à la Vierge Marie. Précisément aujourd’hui, nous fêtons la fête des saints Archanges Michel, Gabriel et Raphaël: que ces puissants ministres de Dieu nous obtiennent de répondre toujours à sa volonté avec un amour généreux.
© L’Osservatore Romano