CITE DU VATICAN, Lundi 7 mai 2002 (ZENIT.org) - Le site de la revue de presse de la Fondation Jérôme Lejeune fait le point sur l´euthanasie avec un dossier (Conseil de l´Europe, Affaire Pretty) à consulter en ligne, et reprend les deux nouvelles suivantes sur des cas d´euthanasies en France et sur la prochaine législation en Belgique.
L’enquête administrative qui avait été ouverte à l’hôpital de Besançon à la suite d’accusations lancées par le personnel soignant sur des pratiques d’euthanasies, vient de rendre ses conclusions (cf. (genethique.org, revue de presse du 22/04/02).

Le rapport confirme qu’il y a bien eu au sein du CHU des actes « de fin de vie » à la limite de la loi. Le rapport mentionne notamment que le conflit entre médecins et personnel ne porte pas sur l’opportunité des décisions d’arrêt de vie, mais sur l’accélération des processus.

Parmi les cas relevés, on peut noter quelques pratiques brutales comme la prescription de perfusion de chlorure de potassium qui provoque le décès quasi immédiat du patient ou l’injection de curare qui provoque un arrêt du fonctionnement musculaire.

Selon Bernard Kouchner « des dossiers comme celui-là, il va y avoir plein d’autres. Il faut faire quelque chose autour des pratiques de fin de vie. J’ai essayé de mettre des règles, de tenter de sortir de l’hypocrisie. Mais trop tard peut-être ».

Le professeur Annie Boillot, chef du service de réanimation, a été convoquée au ministère. Elle devrait être suspendue.

Alors que les Pays-Bas ont légalisé l´euthanasie le 1er avril 2001 et que la Belgique légifère à ce sujet le 17 mai prochain, le comité des ministres du Conseil de l´Europe et la Cour européenne des droits de l´homme ont, l´un et l´autre, adopté une position ferme contre la légalisation de l´euthanasie.

Le 18 avril dernier, le comité des ministres du Conseil de l´Europe a approuvé un texte de résolution condamnant le recours à l´euthanasie, et demandant que soient développés les soins palliatifs.

La Cour européenne des droits de l´homme dans son jugement sur le cas de Diane Pretty (cf. revue de presse du 30/04/02) a également "conclu à l´inexistence de tout droit à l´euthanasie".