CITE DU VATICAN, Mercredi 19 décembre 2001 (ZENIT.org) – Le pape Jean-Paul II invite les Argentins de surmonter la crise économique actuelle par le dialogue et l´entente mutuelle. Il s´est en effet adressé à un groupe de pèlerins de Lomas de Zamora présent à l´audience générale de ce mercredi, au Vatican.
A Concepción de Uruguay, dans la province de « Entre Ríos », à 320 kilomètres de Buenos Aires, un millier de personnes ont en effet pris d´assaut, le 18 décembre, cinq supermarchés. La police, déjà mobilisée par des désordres survenus dans la localité voisine de Concordia, n´est intervenue que tard dans la nuit. A Cordoba, la seconde ville du pays, la foule a saccagé l´Hôtel de ville. Les désordres de ces deux jours sont les plus terribles depuis dix ans.
Le pape a recommandé aux pèlerins d´Argentine de rentrer dans leur pays porteurs de ses « paroles d´encouragement et d´espérance pour Noël et le nouvel an ».
« Par l´intercession de Notre-Dame de Luján (le principal sanctuaire marial du pays, ndlr), disait Jean-Paul II, je demande au Seigneur que les Argentins trouvent avec magnanimité et générosité, en ce moment de difficulté, des chemins de réconciliation et d´entente mutuelle, pour construire, avec l´aide de Dieu et avec la collaboration et l´apport de tous, un avenir de paix et de prospérité ».
Pour sa part, le gouvernement a promis la distribution de vivres. Appelant au retour au calme, le ministre du travail, José Dumón, a en effet annoncé, dans un message radiophonique, que le président de la République, M. Fernando de la Rua, a décidé de faire acheter pour 7 millions de dollars de vivres qui seront distribués par les services du ministère du Développement social. M. de la Rua, estime que la situation est « sous contrôle ». Il affirme: « Certains individus pourraient vouloir déstabiliser la situation à des fins politiques ».
En Argentine (36 millions d´habitants), un citoyen sur trois vit en dessous du seuil de la pauvreté, et plus de 2,5 millions de personnes sont au chômage, et 1,4 autre million est sous-employé, tandis que les salaires ont diminué de 20 à 40 %. De nombreux fonctionnaires ne sont pas payés ou perçoivent des salaires fractionnés. La crise touche tout particulièrement le système de santé (centres de soins, hôpitaux et pharmacies) envers lequel l´Etat est lourdement endetté.