Madrid: Les religions, sol fécond pour la promotion des droits humains

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Intervention de Mgr Martin

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CITE DU VATICAN, Mardi 27 novembre 2001 (http://www.zenit.org) -Les religions peuvent représenter un terrain fécond pour la promotion des droits humains, insiste le Saint-Siège, à la conférence sur l´éducation à la liberté religieuse. Mgr Martin plaide aussi pour le droit des petites filles à l´éducation.

« L´éducation à la liberté religieuse, de conviction et à la tolérance et à la non-discrimination » a réuni à Madrid, du 23 au 25 novembre une conférence consultative internationale. Mgr Diarmuid Martin, chef de la délégation du Saint-Siège a prononcé son intervention le 24 novembre.

Mgr Martin rappelle que « la religion joue un rôle central dans la vie de millions de personnes ». Il insiste ainsi sur la « redécouverte de ce que l´humanité a en commun » et sur « l´intensification des efforts pour réaliser l´unité de la famille humaine ».

« L´éducation à l´école, rappelle Mgr Martin, est un facteur clef pour favoriser
la compréhension et la tolérance parmi la communauté internationale ». Il souhaite que l´éducation conduise aussi « la tolérance pour toute expression religieuse » et « l´assurance de la liberté religieuse pour tous ».

Le représentant du Saint-Siège insiste ensuite sur le fait que « toute religion peut représenter un sol fécond pour la promotion des droits humains ». Il rappelle que la liberté religieuse a fait l´objet d´une déclaration du concile Vatican II qui cite à ce sujet la Déclaration universelle des droits humains (§26,3) et la Déclaration pour l´Elimination de toute forme de toute forme d´intolérance et de discrimination fondée sur la religion ou la foi (§5). La déclaration conciliaire souligne, rappelle Mgr Martin, le droit des parents à « décider selon leurs propres convictions religieuses la forme d´éducation religieuse à donner à leurs enfants » (§5). « Les parents ne doivent pas être soumis directement ou indirectement à des fardeaux injustes en raison de leur liberté de choix » (ibid.). C´est « l´obligation des gouvernements », rappelle le représentant du Saint-Siège, de faire en sorte que les parents puissent jouir de la pleine réalisation de ces « droits fondamentaux ». Il suggère que la conférence soit l´occasion d´un échange sur les « meilleures mises en oeuvres » dans ce domaine.

En effet, « les valeurs religieuses contribuent à l´organisation et à l´inspiration de la société », affirme Mgr Martin, en développement le contenu de la déclaration conciliaire. La liberté religieuse inclut également « le droit pour des groupes religieux à ne pas être empêchés de démontrer la valeur spéciale de leurs enseignements pour l´organisation de la société et l´inspiration de l´activité humaine en général » (§4). « Le discours religieux, s´il se présente à l´intérieur du débat démocratique a un plein droit de citoyenneté dans toute société, insiste Mgr Martin. Nier le respect d´un tel discours serait imposer une limite à l´expression des sentiments les plus profonds des gens ».

Pourtant Mgr Martin reconnaît que la religion n´a pas toujours été utilisée dans ce sens. D´où justement, l´importance de l´éducation et de la connaissance mutuelles entre différentes traditions relgieuses.

« De sérieux efforts doivent être consentis par les communautés religieuses et par leurs responsables, explique Mgr Martin, pour éviter que les facteurs religieux soient utilisés pour exacerber des divisions historiques, ethniques, sociales ou politiques déja existantes ». Il insiste sur le « rejet de la violence comme moyen pour résoudre les conflits ».

Les responsables religieux, ajoute Mgr Martin, « doivent être attentifs à rejeter de fausses interprétations de la religion qui offense la dignité humaine ou l´unité de la famille humaine ».

Mgr Martin plaide aussi pour le droit des petites filles à l´éducation.

Enfin, Mgr Martin invite à envisager « un avenir de dialogue, de compréhension et de respect » entre les différents groupes religieux en vue de travailler au « bien commun ».

A ce sujet, Mgr Martin mentionne la démarche de repentance, voulue par Jean-Paul II, le 12 mars 2000, à Saint-Pierre, à l´occasion du Grand Jubilé, ainsi que ses différentes demandes de pardon en particulier lors de certains voyages du pape et de rencontres avec d´autres religions.

Mgr Martin souligne dans ce domaine de l´éducation l´importance de la formation des enseignants et de la rédaction des manuels scolaires, de façon à garantir une présentation équilibrée des différentes religions.

Mais « la tâche de favoriser le dialogue interreligieux dépend au premier chef des responsables religieux eux-mêmes », rappelle Mgr Martin. Il souhaite à ce sujet une grande ouverture au dialogue dans les collèges.

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ZENIT Staff

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