CITE DU VATICAN, Mercredi 14 novembre 2001 (ZENIT.org) – « Nous ne sommes pas seuls, parce que Dieu écoute et intervient », comme il est écrit dans le psaume: «Le Seigneur est proche du cœur brisé, il sauve l’esprit abattu»: c´est l´un des enseignements que Jean-Paul II tire de la lecture du psaume 118, en somme comme antidote au découragement.
Le pape Jean-Paul II a commenté ce matin un passage du psaume 118 (vv. 145-152), sous le titre: « Promesse d´observer la Loi de Dieu » – la « Torah » -, qui se chante dans la liturgie latine aux laudes du samedi de la première des quatre semaines liturgiques.
Or, ce Ps 118 est le plus long, avec ses 176 versets répartis en 22 strophes, c´est-à-dire autant que les lettres de l´alphabet hébreu, de aleph à tau. Le procédé n´est pas seulement mnémotechnique. Cette symbolique signifie, comme c´est le cas pour les autres psaumes ou poèmes alphabétiques de la Bible, la « complétude », la totalité de la louange de la Loi divine. Non sans répétitions pédagogiques et aussi liturgiques: on dirait que des chœurs en alternent la récitation.
Jean-Paul II s´arrête à cet aspect du psaume et explique: « Le fait de répéter, en plus d´aider la mémoire du chant choral, est un moyen de stimuler l´adhésion intérieure et l´abandon confiant entre les bras du Dieu invoqué et aimé ».
Cette litanie de la Loi divine est pour Jean-Paul II comme le chant de toutes les générations confessant un « amour infini »: « Prière du jeune garçon, de l´homme, du vieillard ». Le pape reprenait ainsi les paroles du pasteur allemand Dietrich Bonhoeffer, martyre du nazisme.
La louange de la Torah s´inscrit ainsi dans une architecture littéraire imposante. Mais les huit versets que propose la liturgie du samedi matin évoquent une scène nocturne, éclairée par les premiers rayons de l´aurore. Après une longue veille dans le Temple de Jérusalem – le Lieu de la demeure de Dieu – le fidèle s´adresse encore avec confiance au seigneur, certain de sa protection au cours de la journée qui s´ouvre à lui. Jean-Paul II parle de « prière intense », de « l´exaltation d´une certitude: nous ne sommes pas seuls, parce que Dieu écoute et intervient ».