Saint-Siège/ONU: Affronter les situations alimentant le terrorisme

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Les représailles frappant les innocents ne servent à rien

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CITE DU VATICAN, Mardi 23 octobre 2001 (ZENIT.org) – Le Saint-Siège demande à la communauté internationale d´affronter les situations alimentant le terrorisme. Car les représailles frappant les innocents « ne servent à rien », affirmait en substance Mgr Renato Martino, Observateur permanent du Saint-Siège à l´Organisation des Nations Unies à New York. En revanche, « construire une culture de paix, disait encore l´archevêque, n´est pas une utopie ».

Mgr Martino est intervenu à l´assemblée générale de l´ONU, le 22 octobre, sur le thème de la culture et de la paix.

« Toute lutte sérieuse contre le terrorisme doit aussi affronter les questions sociales, économiques et politiques qui alimentent l´émergence du terrorisme, la violence et les conflits », déclarait Mgr Martino.

Le représentant du Saint-Siège soulignait que les actes de vengeance ne font qu´alimenter la haine, et que « les représailles frappant de manière indistincte les innocents, continuent la spirale de la violence et sont des solutions illusoires qui ne conduisent pas à l´isolement moral des terroristes ».

Mgr Martino a rappelé que « ceux qui honorent Dieu doivent être en première ligne pour combattre toute forme de terrorisme ».

Il rappelait en même temps le devoir de tous de s´engager à « faire disparaître les éléments les plus évidents augmentant les conditions de naissance de la haine et de la violence ». Et de citer la pauvreté, la carence des libertés fondamentales, comme l´exclusion sociale, l´intolérable situation des réfugiés comme des « réalités qui n´attendent que d´être exploitées par les terroristes ».

Mais le message de Mgr Martino était aussi porteur de cette espérance: « Construire une culture de paix, disait l´archevêque, n´est pas une utopie. C´est plutôt une réalité possible, qui, même si pour le moment, elle se trouve en-dehors des possibilités de réalisation, reste cependant un objectif valide et atteignable ».

C´est pourquoi le représentant du Saint-Siège affirme cette priorité de la construction de la paix et de la non-violence. Cet effort sera ainsi une façon à la fois « d´éduquer de nouvelles générations et nous-mêmes à la paix et d´éveiller en nous de solides convictions et des capacités nouvelles pour mettre en œuvre des initiatives au service de la paix ».

La construction d´une culture de la paix dépend du cœur de l´homme, insistait Mgr Martino en disant: « La paix naît dans les cœurs. Elle n´est pas uniquement l´absence de guerre. Elle ne doit pas être recherchée seulement pour éviter la diffusion des conflits. Elle nous aide plutôt à diriger nos raisonnements et nos actions vers le bien de tous ».

C´est avec les paroles de Jean-Paul II dans son message pour la Journée mondiale de la Paix, le 1er janvier 1983, que concluait Mgr Martino: « Nous sommes tous appelés à préparer la vraie paix, à la maintenir ou à la rétablir sur des fondements solides et justes ». Le dialogue, insistait le représentant du Saint-Siège, en écho à la Journée pour la paix 2001, « le vrai dialogue est la condition essentielle sur laquelle se fonde la paix ».

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ZENIT Staff

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