Universités ecclésiastiques romaines: 23 établissements, 20.000 étudiants

Print Friendly, PDF & Email

Inauguration de l´année autour de Jean-Paul II

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

CITE DU VATICAN, Vendredi 19 octobre 2001 (ZENIT.org) – Il y a à Rome 23 instituts ecclésiastiques qui accueillent quelque 20.000 étudiants. Jean-Paul II a prononcé, ce soir, 19 octobre, à Saint-Pierre, l´homélie de la messe présidée par le cardinal Zenon Grocholewski, préfet de la congrégation pour l´Education catholique, pour l´ouverture de l´année académique des Universités ecclésiastiques romaines.

A cette occasion, Radio Vatican a recueilli le point de vue de Mgr Giuseppe Pittau, sj, ancien recteur de l´université pontificale grégorienne (PUG) et secrétaire de ce dicastère.

RV – Les universités qui dépendent ou s´inspirent de l´Eglise sont nombreuses et diverses: quel est le sens, les raisons d´une telle variété?
Mgr G. P. – On pourrait vraiment se demander: mais a-t-on besoin de tant d´universités, de facultés, d´instituts, d´académies? Mais je crois que l´universalité de l´Eglise et aussi l´aspect historique de l´Eglise requièrent un grand nombre d´instituts. Il faut aussi répondre aux nouveaux besoins et en fonction de ces besoins, des nouvelles universités ont surgi. On cherche à répondre ensemble aux besoins de notre temps, et à ceux de notre tradition, parce qu´ils sont les besoins de l´Eglise. Il n´y a pas de compétition, on ne cherche pas à se « voler » les étudiants les uns les autres, mais plutôt à fournir des spécialisations diverses de façon à ce que les différents besoins de l´Eglise universelle puissent être compris et que l´on puisse leur donner une réponse.

RV – Ces dernières années, a-t-on constaté une évolution dans le nombre et l´identité des étudiants?
Mgr G. P. – Il y a eu, évidemment une plus grande présence des pays non-européens. Aujourd´hui, les composantes africaine et asiatique sont très fortes, et, grâce à une plus grande liberté, la présence des étudiants d´Europe de l´Est. Et c´est justement en fonction de cette variété que nos athénées peuvent exprimer l´universalité, la profondeur académique, donner et en même temps recevoir énormément de ces étudiants et de ces professeurs qui viennent du monde entier. Il y a un échange de dons interculturels qui enrichissent l´Eglise elle-même.

RV – En cette année académique qui démarre dans un contexte international si inquiétant, comment se situent les athénées pontificaux en termes de programmes?
Mgr G. P. – C´est pour nous une année très spéciale. Il y a eu un défi, celui du terrorisme, de problèmes que peut-être nous n´avions pas examinés à fond. Nous devons nous demander: pourquoi ces actes de violence ont-il éclaté à l´improviste sans que personne n´y ait été préparé? D´où la nécessité d´un plus grand effort de dialogue inter-culturel, interreligieux, un dialogue fondé sur la doctrine sociale de l´Eglise.

RV – Un dialogue entre universités ecclésiastiques catholiques et universités islamiques par exemple?
Mgr G. P. – Certainement. Il y a déjà des centres qui ont cette spécialité, comme l´Institut pontifical d´études arabes qui prépare (à Rome, ndlr) les étudiants à ce dialogue entre le monde chrétien et le monde islamique.

Selon les chiffres de Radio Vatican qui fournit la liste suivante de 23 institutions, on estime ainsi à quelque 20.000 les étudiants qui les fréquentent (tous états de vie confondus), entourés de 2.000 professeurs, et aidés de bibliothèques pourvues de quelque 5 millions de volumes.

Les universités pontificales romaines comprennent:
-l´Université pontificale grégorienne (3500 étudiants)
-l´Université pontificale du Latran (2700 étudiants)
-l´Université pontificale urbanienne (1200 étudiants)
-l´Angelicum (Dominicains, 1.600 étudiants)
-l´Université pontificale salésienne ( 1.700 étudiants)
-l´Université pontificale de la Sainte-Croix, la plus récente dans le temps (1.300 étudiants).
Viennent ensuite l´athénée pontifical Saint-Anselme (Liturgie), l´Antonianum (Franciscains), et le Regina Apostolorum(Légionnaires du Christ).

Il faut y ajouter l´Institut Biblique pontifical, l´Institut Oriental, l´Institut Regina Mundi, (fondé par un motu proprio de Pie XII, seul institut romain pensé pour une théologie « au féminin », avec des programmes destinés aux religieuses du monde entier – mais aussi aux femmes laïques -, en plusieurs langues, ce qui leur permet d´économiser le temps de l´apprentissage de l´Italien), l´Institut supérieur de la latinité, l´Institut de musique sacrée, d´Archéologie chrétienne, et d´Etudes arabes et de l´Islam,

Mais ce n´est pas tout! Sont également présentes à Rome les facultés de théologie suivantes:
San Bonaventura (Franciscains), Teresianum(Carmes), Marianum (Servites de Marie) et l´Auxilium, pour les sciences de l´Education, l´Académie Alfonsienne (Rédemptoristes), le Claretianum, l´Augustinianum (Patristique) et l´Institut Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille, agrégé au Latran.

Share this Entry

ZENIT Staff

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel