CITE DU VATICAN, Jeudi 11 octobre 2001 (ZENIT.org) – C´est un devoir, dans le contexte actuel, de rappeler que « la paix est le fruit de la justice », déclarait Mgr Giorgio Zur, représentant du Saint-Siège devant la Fédération de Russie, qui est intervenu à la conférence des Ministres européens de la justice, à Moscou, les 4 et 5 octobre. Il encourageait l´adoption de mesures à la fois législatives et judiciaires.
Le représentant du Saint-Siège à souligné l´opportunité d´intégrer le thème du terrorisme à l´ordre du jour de la conférence. Il a renouvelé à la délégation américaine « la profonde solidarité » du Saint-Siège, devant « l´acte criminel qui a frappé si douloureusement » leur Nation.
« La paix est le fruit de la justice, d´une justice qui, même lorsqu´elle frappe pour punir des actes criminels », doit être, comme Jean-Paul II le disait le 30 septembre à l´angélus, « toujours alimentée par la clémence et par l´amour », déclarait Mgr Zur, reprenant ainsi un adage fameux de saint Augustin: « Opus iustitiae pax ».
« Sans une courageuse volonté politique de résoudre les problèmes que posent ces situations, la spirale perverse du terrorisme, affirmait Mgr Zur, ne cessera pas de tenter et d´entraîner des personnes et des groupes qui voient dans le recours à cette pratique inique et inacceptable une forme efficace, et même légitime, de lutte ».
Mgr Zur citait le pape, qui a parlé du 11 septembre comme d´un « jour sombre dans l´histoire de l´humanité », et qui, au Kazakhstan a déclaré: « La haine, le fanatisme et le terrorisme profanent le Nom de Dieu et défigurent l´image authentique de l´homme ».
« L´engagement dans la lutte contre le terrorisme, disait Mgr Zur, exige que l´on agisse avec détermination à différents niveaux ».
Il soulignait entre autres la nécessité de « l´action au plan juridique, à la fois législatif et judiciaire »: il disait « souhaitable et nécessaire » une étroite coopération entre les Etats membres du Conseil de l´Europe.
Pourtant, reconnaissait Mgr Zur, ces mesures ne seraient pas « suffisantes » pour « extirper les racines du comportement violent, qui peut avoir son origine, selon les cas, dans des situations très complexes, souvent marquées par des injustices réelles ou présumées ».