CITE DU VATICAN, Mardi 9 octobre 2001 (ZENIT.org) – Le dialogue est un « défi » pour les évêques, mais pas n´importe quel dialogue, car, « pour l’Eglise, le dialogue est, avant tout, une attitude croyante ». C´est ce qu´a déclaré le patriarche de Lisbonne, le cardinal José da Cruz Policarpo, lors de son intervention au synode, le lundi 8 octobre, après-midi. Le patriarche lusitanien s´exprimait en français.
« Le dialogue constitue le dernier et plus actuel défi pour le ministère des évêques, affirmait d´emblée le patriarche. Les sociétés modernes sont de plus en plus diversifiées et plurielles au point de vue religieux et culturel et à celui des valeurs inspiratrices de la vie en commun. Tous attendent de l’Eglise une attitude ´dialogante´ « .
Pourtant, il prenait ses distances par rapport à « une notion simplement culturelle et sociologique du dialogue », qui « ne suffit pas à l’Eglise ». Et d´expliquer comment le dialogue, en Eglise, s´enracine dans la prière: « Valeur de coexistence démocratique, il suppose fréquemment des concessions et la tolérance au nom de l’harmonie sociale. Pour l’Eglise, le dialogue est, avant tout, une attitude croyante. Il s´agit d’écouter l’autre, en commençant par écouter la Parole de Dieu, comme Jésus. Lui-Même écoutait son père. La prière, en tant qu’écoute de la Parole de Dieu, est le point de départ de tout vrai dialogue ».
Dialogue veut donc dire aussi « témoignage de foi », concluait le patriarche de Lisbonne, en disant: « Le sujet du dialogue est l’Eglise. Elle seule, tout au long de son histoire, a écouté continuellement la Parole de l’Evangile. Pour apprendre à dialoguer, nous devons écouter continuellement l’Eglise, les Pères et les évêques qui nous ont précédés, écouter le magistère du Pape et du collège des évêques et partir, fortifiés, pour tous les défis du dialogue contemporain, en écoutant tous ceux qui interpellent l’Eglise, faisant de notre attitude de dialogue un témoignage de notre foi et de notre cohérence ».