CITE DU VATICAN, 12 juillet (zenit.org) – Le Saint-Siège a de nouveau dénoncé le fléau du trafic des armes légères et l’esclavage des enfants-soldats, à la tribune des Nations Unies à New-York. Il suggérait en particulier la mise en place d’un dispositif de destruction des armes lors des négociations de paix.
Ce sont en effet les armes dites “légères” qui entretiennent la plus grande partie des conflits ethniques et des guerres civiles dans le monde: elles font plus de victimes que les missiles et les bombes, en particulier dans les populations civiles. Or, la conférence de l’ONU consacrée à la limitation de la prolifération illégale des armes légères se tient actuellement à New York, et jusqu’au 20 juillet. Le représentant du Saint-iège, Mgr Celestino Migliore, sous-secrétaire pour les relations avec les Etats, est intervenu hier, 11 juillet. La salle de presse du Saint-Siège publie aujourd’hui son discours, en anglais.
Mgr Migliore invitait les représentants des Nations à appuyer – avec réalisme – les propositions avancées pour lutter contre ce fléau, comme le marquage les armes pour pouvoir déterminier les filières, la définition des critères d’exportation et l’individuation des surplus, la mise ne place d’un dispositif de récolte et de destruction des armes lors des processus de paix, l’établissement de normes précises pour la gestion et la sécurité des dépôts. Surtout Mgr Migliore prônait la promotion d’activités politiques et éducatives pour favoriser la culture de la paix et de la vie en affrontant les causes sociales profondes d’où naissent les violences, les guerres et la criminalité.
Rappelant les paroles de Jean-Paul II à l’occasion de la journée mondiale de la paix, le 1er janvier dernier, Mgr Migliore soulignait combien la culture de la solidarité est liée à la valeur de la paix.
Il reconnaissait que dans un monde marqué par la méchanceté, le droit à la légitime défense existe. Mais il attirait l’attention sur le caractère illégal du trafic des armes légères avec leur cortège de victimes et les phénomènes en chaîne comme celui des enfants-soldats, capables de les manier.
Mgr Migliore partait de cette idée qu’au vu de la corrélation étroite existant ente les armes et la violence, les destructions, la haine, la désagrégation sociale, etc, celles-ci ne peuvent être considérée comme n’importe quelle autre marchandise.
L’augmentation alarmante de ces armes, continuait Mgr Migliore, génère en effet le risque d’alimenter et d’étendre la culture de la compétition et du conflit, qui finissent par impliquer non seulement des Etats, mais des entités non institutionnelles comme des groupes paramilitaires et terroristes. De telles menaces appellent l’obligation morale de faire des pas concrets et rapides pour promouvoir la cause de la paix et de la compréhension entre les Nations, concluait Mgr Migliore.
DERNIÈRES NOUVELLES
Jul 12, 2001 00:00