CITE DU VATICAN, Vendredi 6 juillet 2001 (ZENIT.org) – Les sanctions économiques « imposées de l´extérieur » contre Cuba sont « injustes » et « éthiquement inacceptables », affirme à nouveau Jean-Paul II dans son message aux évêques de Cuba au terme de leur visite ad limina. Il invitait aussi à favoriser la réconciliation de tous les Cubains.
Le pape citait ainsi ses propres paroles lors de sa visite à Cuba en 1998. La position du Saint-Siège a constamment dénoncé ces mesures comme injustes contre le peuple cubain, comme le fait par exemple le document de « Cor unum » sur « la Faim dans le monde » (1997, § 16).
« Au nom de la justice, ai-je dit dans votre pays, rappelle le pape, les mesures économiques restrictives sont injustes et éthiquement inacceptables. Et elles continuent de l´être ».
Ainsi, lorsque les évêques réclament justice, liberté ou plus grande solidarité, ils ne veulent défier personne, mais accomplir leur mission qui est aussi de favoriser la réconciliation du peuple cubain, entre ceux qui vivent dans l´Île et ceux qui habitent dans d´autres régions du monde ».
D´autre part, dans son discours de ce vendredi 6 juillet, le pape soulignait un certain progrès de la liberté religieuse: le retour de la fête de Noël, la possibilité de faire certaines processions, une plus grande participation des catholiques à la vie du pays. Cependant en même temps le pape déplore encore l´absence de « résultats satisfaisants » dans d´autres domaines. « Il faut espérer disait-il, qu´avec la bonne volonté de tous, on arrive à une solution convenable et juste ».
Il souhaitait en particulier l´entrée de nouveaux prêtres et religieux dans l´île, la présence de nouvelles vocations et la création de petits séminaires pour accueillir les jeunes avant leurs études de philosophie et de théologie. A ce propos, il soulignait l´importance de la prochaine construction d´un grand séminaire à La Havane.
Pour ce qui est de la mondialisation, le pape rappelait , dans ce sens, que la foi et les valeurs évangéliques sont une richesse à garder jalousement « parce qu´elles constituent la racine de l´identité culturelle nationale, aujourd´hui menacée, comme en d´autres régions, par une culture de masse informe qui accompagne , sous certains aspects ce processus ».
Les évêques ont élaboré un plan pastoral pour 2001-2006 que le pape disait approuver, soulignant en particulier le rôle des « Maisons de mission et de prière » ouvertes là où il n´a pas été possible de construire de nouvelles églises, pour donner un élan à l´évangélisation.
La foi, expliquait le pape, agit dans les cœurs bien différemment des idéologies « qui consument les énergies des hommes et des peuples avec des buts de ce monde, dont beaucoup impossibles à atteindre ». Raison de plus pour présenter de façon urgente « la richesse de la spiritualité chrétienne » face à un monde fatigué de ces vieilles idéologies qui « ont laissé un vide profond et un manque de sens de la vie ».
Dans le domaine social, le pape invite en particulier les laïcs à vérifier le domaine social afin qu´il soit fondé sur l´éthique, à présenter la doctrine sociale de l´Eglise et à considérer globalement les droits de l´homme à partir du droit à la vie depuis sa conception. Car l´Eglise se soucie des droits afin que l´homme ne soit pas dégradé, continuait en substance Jean-Paul II.
Le pape invitait les évêques à proclamer avec force les enseignements sur le mariage, qui incluent l´accueil des enfants comme un don de Dieu, et à se faire les messagers du Christ mort et ressuscité sans se décourager.