CITE DU VATICAN, Mardi 8 mai 2001 (ZENIT.org) - "Une solution est possible dans le cadre du droit international et des résolutions des Nations unies", c´est par ces paroles que pape Jean-Paul II a pris congé de Damas, ce matin, 8 mai. Car, disait-il, "l’affrontement a échoué et il échouera toujours".

Samedi dernier, 5 mai, le pape avait entamé son pèlerinage en affirmant d´emblée, au-delà de toute tentative de récupération politique de son voyage et de ses gestes: "Je viens en pèlerin de la paix".

Il a achevé son pèlerinage sur un nouvel appel à la paix, disant sa conviction qu´elle est seule possible: l´affrontement a toujours échoué! "Je lance une fois de plus un appel à tous les peuples concernés, disait le pape, ainsi qu’à leurs responsables politiques, afin qu’ils reconnaissent que l’affrontement a échoué et qu’il échouera toujours. Seule une paix juste peut fournir les conditions requises pour un développement économique, culturel et social, auquel tous les peuples de la région ont droit".

Après avoir fait de vœux de "sérénité" et de "prospérité" pour le pays, le pape ajoutait : "La présence de la Syrie est si vitale pour la vie de la région tout entière, dont les peuples ont longtemps souffert de la tragédie de la guerre et des conflits. Toutefois, pour que s’ouvre la porte de la paix, il est important de trouver des solutions fondamentales, selon la vérité et la justice, et en fonction des droits et des responsabilités. Le monde regarde le Moyen-Orient avec espoir et inquiétude, guettant tout signe de dialogue constructif. De nombreux obstacles sérieux demeurent, cependant les premiers pas vers la paix doivent exprimer la ferme conviction qu’une solution est possible dans le cadre du droit international et des résolutions des Nations unies".

Il disait son vœu que Chrétiens et Musulmans donnent en Syrie, et aux yeux du monde entier "le témoignage que la religion, en tant que culte rendu au Dieu Tout-Puissant, répand la semence de paix dans le cœur des peuples".

Le pape avait d´emblée exprimé sa "gratitude" pour ce pèlerinage jubilaire avec saint Paul: " Alors que je quitte l’antique terre de Syrie, je suis rempli de gratitude. Je rends grâce par-dessus tout au Dieu Tout-Puissant qui m’a permis de poursuivre mon pèlerinage jubilaire de foi à l’occasion du deux millième anniversaire de la naissance de Jésus Christ. Je remercie saint Paul, qui s’est fait mon compagnon de voyage à chaque étape de ma route".

A l´adresse du président Assad, et des autorités syriennes, il ajoutait: "Je vous suis particulièrement reconnaissant, Monsieur le Président, ainsi qu’aux membres du Gouvernement, de m’avoir accueilli de grand cœur et de m’avoir tendu la main de l’amitié. Le peuple syrien est renommé pour son hospitalité, et au cours de mon séjour, le pèlerin que je suis s’est senti chez lui. Je n’oublierai pas cette gentillesse".

Il disait aussi sa gratitude aux Patriarches, catholique et orthodoxes nsemble: "Je remercie la communauté chrétienne, en particulier Leurs Béatitudes les Patriarches et les évêques, pour la façon dont ils m’ont accompagné au cours de ce pèlerinage". C´était la première fois que deux patriarches orthodoxes faisaient partie de la suite du pape et que la communauté chrétienne se rassemblait autour de lui à chaque rencontre, sans distinction de confession.

Et d´évoquer sa rencontre à la grande mosquée sur laquelle veille un grand minaret appelé "Jésus"! "Je garderai vivante la mémoire de ma visite à la Mosquée Omeyyade et de l’accueil courtois qui m’a été réservé par le Grand Mufti et par la communauté musulmane".

En arabe le pape redisait son "merci", "Shukran!" et ses vœux de paix: "As-salámu ‘aláikum!"