"L´unité", défi de l´Eglise du IIIe millénaire

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La primauté de Pierre, pas un « obstacle »

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CITE DU VATICAN, Mardi 22 mai 2001 (ZENIT.org) – L´œcuménisme est « le » défi du troisième millénaire, affirmait le cardinal Walter Kasper, président du conseil pontifical pour la promotion de l´unité des chrétiens. Le thème a été abordé, hier après-midi par de nombreux cardinaux, ainsi que des thèmes en relation avec l´unité comme la primauté du Successeur de Pierre: une aide à l´unité et non pas un obstacle, affirmait le cardinal Dulles.

Une proposition concrète pour promouvoir l´unité des chrétiens a été formulée par le cardinal archevêque de Westminster, Cormac Murphy O´Connor, comme nous l´annoncions ci-dessus.

Pour le cardinal Kasper, le défi du IIIe millénaire, c´est l´unité! Il rappelait les « signes prophétiques » de cette unité, que le Jubilé a offert à tous les baptisés, comme l´ouverture de la porte sainte de Saint-Paul-hors-les-Murs, le 18 janvier 2000. Même s´il existe des « résistances » indéniables, et des obstacles, le cardinal soulignait qu´un long chemin a été accompli depuis Vatican II.

La question a été également abordée sous l´angle des relations des catholiques orientaux à l´orthodoxie ou des catholiques latins et des orthodoxes en particulier par les cardinaux Daoud et Husar.

Le cardinal Ignace Moussa Ier Daoud, préfet de la congrégation romaine pour les Eglises orientales évoquait aussi le rapport de l´Eglise latine avec les Eglises orientales et leur dynamisme. Elles rencontrent pourtant sur le terrain, disait-il, des difficultés (en Syrie, en Inde).

Pour le cardinal Lubomyr Husar, métropolite majeur de Lvov des Ukrainiens, il y a très peu de différence entre les Eglises gréco-catholiques et les Eglises orthodoxes (comme le manifestent la liturgie, les rites). Au point, disait-il que la différence peut se résumer à une seule: la primauté du Successeur de Pierre. Il affirmait, par conséquent que si l´unité se fait, elle se fera là, d´abord, « à travers nous ». Dans ce sens, il est, disait-il, important de stimuler la vitalité de ces Eglises.

Le terme « uniate » est blessant, parce qu´il est employé souvent comme une accusation, alors qu´au contraire, ces Eglises sont porteuses d´une espérance, elle serviront de pont, affirmait en substance le cardinal Husar.

A propos de la primauté du Successeur de Pierre (cf. NMI, 44), le cardinal Dulles a soutenu ce paradoxe: la primauté n´est pas « le » grand obstacle à l´œcuménisme que l´on dit, au contraire. De nombreuses confessions, expliquait-il, ressentent le manque d´une primauté, et de fait, cette absence est une source de grandes difficultés – doctrinales, disciplinaires – pour ces Eglises. Il concluait: la primauté est bien telle quelle! C´est pourquoi il n´a pas même abordé la question de la forme de l´exercice de la primauté, comme le pape le fait dans Ut unum sint.

De nombreuses interventions sur l´œcuménisme ont remercié le cardinal Ratzinger, soulignait le porte-parole du Saint-Siège, pour la déclaration « Dominus Iesus » qui constitue un point de référence dans le dialogue. Le cardinal Joseph Maida, archevêque de Détroit, expliquait en particulier que la déclaration était un point de référence utile pour évangéliser dans le contexte du dialogue œcuménique et interreligieux.

L´unité de l´Eglise a été évoquée sous un autre angle par les cardinaux soulignant le rapport entre Eglise universelle et Eglises particulières, en ces termes, et sans, en général employer le mot de « collégialité ». Ou bien ils parlaient de la « nature universelle de l´Eglise » et des « réalités locales ».

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ZENIT Staff

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