Trois Salésiens assassinés en Inde, condoléances de Jean-Paul II

CITE DU VATICAN, Jeudi 17 mai 2001 (ZENIT.org) - Trois Salésiens de don Bosco ont été assassinés dans l´Etat indien de Manipur. Le pape Jean-Paul II, par le cardinal secrétaire d´Etat Angelo Sodano, a adressé un télégramme de condoléances au Recteur des Salésiens, Don Juan Edmundo Vecchi.

Apprenant la "disparition tragique" de don Rafael Paliakara et don Andreas Kindo, prêtres, et du séminariste Joseph Shino, "barbarement tués au noviciat d´Imphal", le 15 mai, le pape exprime ses condoléances aux confrères, aux familles, et aux amis de ces "généreux serviteurs de l´Evangile". Jean-Paul II "déplore" cette "grave perte" et "toute forme de violence".

Le pape espère que "le sang versé devienne semence d´espérance pour construire une fraternité authentique".

"La violence contre les chrétiens a repris en Inde", commente l´Agence Fides. Les deux prêtres et le séminariste ont été assassinés, annonce Fides, par un groupe de militants hindous, à Imphal dans l’Etat de Manipur, dans le nord-est de l’Inde. Les Salésiens dirigent huit écoles dans la région.

Selon Fides, des hommes armés de revolvers sont entrés au noviciat salésien d´Imphal, et ont tué Don Raphael Paliakara, âgé de 43 ans, Maître des novices, et Don Andreas Kindo, séminariste de 25 ans. Pour l´agence internationale, l’assassinat aurait une "raison ethnique" : "les malfaiteurs ont en effet demandé à Don Paliakara, le responsable de la Maison, de leur remettre tous les novices appartenant à la tribu des Naga. Devant son refus catégorique, ils ont tiré sur lui de sang froid. Don Andreas Kindo et Joseph Shino, qui avaient entendu les coups de feu, sont sortis précipitamment de la maison et, ayant vu le corps de leur confrère, ils se sont approchés, mais ils ont été immédiatement fauchés par une rafale. Les assassins se sont enfuis aussitôt".

"Don Thomas Mulayinkal, Inspecteur provincial salésien, et responsable de ce territoire, a fait savoir à l’Agence salésienne ANS qu’il régnait, dans la région, un climat de terreur, continue Fides, avec des exactions commises par des groupes de militants armés, et jamais satisfaits. Don Mulayinkal a également annoncé la fermeture de toutes les écoles salésiennes pour plus d’un mois".

"Les violences au Manipur ont fait d’autres victimes dernièrement, rappelle Fides: le 2 décembre 2000, le Père Shajan Jacob Chittinapilly, prêtre diocésain et directeur d’une école, a été assassiné, et, au mois de février, un autre prêtre, qui avait été menacé de mort, a échappé à un attentat".