CITE DU VATICAN, Dimanche 13 mai 2001 (ZENIT.org) – Une « absurde » spirale de la violence a fait que le pèlerinage de Jean-Paul II sur les pas de saint Paul a été attristé par les « douloureuses nouvelles » qui « continuaient d´arriver » depuis la Terre-Sainte. Le pape, lors de la prière du Regina Caeli, a renouvelé son appel à la fin des violences en Terre-Sainte, à « briser la chaîne immorale de provocations et de représailles ».
« Semer chaque jour la mort ne fait qu´exaspérer les esprits et retarder le jour béni où tous pourront se regarder en face et marcher ensemble comme des frères! », s´exclamait Jean-Paul II.
Il insistait sur la responsabilité internationale: « Tous, et en particulier les responsables de la communauté internationale, ont le devoir d´aider les parties à briser cette chaîne immorale de provocations et de représailles ».
« Il faut en outre rappeler, comme je l´ai déjà répété tant de fois, que le langage et la culture de la paix doivent l´emporter sur l´incitation à la haine et à l´exclusion ».
Le pape faisait cet appel au jour anniversaire de l´attentat au cours duquel il est lui-même tombé victime de la violence internationale. Rappelant qu´il doit la vie à la « protection maternelle » de la Vierge, le pape la suppliait d´intercéder pour la Terre-Sainte « afin que les cœurs et les intentions de tous soient purifiés, et qu´ainsi cessent les massacres, et que les énergies des uns et des autres soient finalement employées à construire une paix effective et durable ».
Tout dans la formulation de cet appel manifeste la position du pape, qui ne peut être récupéré par aucune des parties, sous peine de fausser ses propos: il met les camps en présence, y compris la communauté internationale devant leurs responsabilités en s´adressant aux consciences. Il apparaît comme une réponse implicite aux polémiques qui ont accompagné et suivi sa prière à Kuneitra.