Le Vatican "recommande" la dévotion au Sanctuaire de Pellevoisin, en France © freres-saint-jean.fr

Le Vatican "recommande" la dévotion au Sanctuaire de Pellevoisin, en France © freres-saint-jean.fr

Le Vatican recommande la dévotion au Sanctuaire de Pellevoisin, en France

Le Dicastère pour la doctrine de la foi a publié son « Nihil Obstat » le 30 août

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Ce vendredi 30 août 2024, selon les nouvelles Normes du Dicastère pour la doctrine de la foi, le Vatican a publié sa décision positive (« Nihil Obstat ») concernant les fruits spirituels des 15 apparitions de la Vierge Marie à Estelle Faguette, en 1876.

Le cardinal Víctor Manuel Fernández, préfet de ce Dicastère, a écrit un message, intitulé « Notre-Dame de la Miséricorde, conduis-nous au cœur du Christ », qu’il a adressé à Mgr Jérôme Beau, archevêque de Bourges. Dans cette lettre, le préfet autorise les fidèles à la dévotion mariale au Sanctuaire Notre-Dame de la Miséricorde de Pellevoisin, dans l’Indre.

« Non seulement je peux affirmer qu’il n’y a pas d’objections doctrinales, morales ou autres à cet événement spirituel, et que les fidèles ‘‘peuvent donner leur assentiment avec prudence’’, mais qu’au contraire la dévotion dans ce cas, déjà florissante, est particulièrement recommandée à ceux qui veulent librement y adhérer », écrit le cardinal Fernández. « Il est alors possible d’émettre le décret du ‘’nihil obstat’’. Ce sera assurément un bien pour toute l’Église. »

Alors que Pellevoisin se prépare à célébrer, en 2026, le 150e anniversaire de la guérison surnaturelle de la voyante, le frère Laurent Flichy, recteur du Sanctuaire et frère de la communauté Saint-Jean, explique que cette décision marque aussi une nouvelle étape pour le processus de béatification d’Estelle Faguette, dont la cause a été ouverte en 2020. Il écrit que la voyante « est reconnue comme un témoin fiable de la conduite de la Vierge Marie sur elle ».

Une Eucharistie d’action de grâce sera célébrée par Mgr Beau sur l’esplanade du Sanctuaire le dimanche 22 septembre prochain. La messe sera suivie d’une procession vers la tombe d’Estelle Faguette.

Un lieu de grandes grâces
"Un lieu privilégié où la Vierge répand ses grâces" a dit Benoît XV © pellevoisin.net

« Un lieu privilégié où la Vierge répand ses grâces » a dit Benoît XV © pellevoisin.net

Déjà en 1915, le pape Benoît XV déclarait que « Pellevoisin a été choisi par la Sainte Vierge comme un lieu privilégié où elle répand ses grâces ». La miséricorde est notamment l’une des grandes grâces en ce lieu. « Je suis toute miséricordieuse » a dit la Vierge Marie à Estelle. Elle lui a révélé jusqu’où va la miséricorde de Dieu, qui veut pardonner jusqu’au bout tous les péchés.

Marie a demandé aussi à Estelle Faguette de « publier sa gloire » : « Sois témoin de l’amour dont je vis, dont je suis illuminée ». Estelle a reçu cette mission d’accueillir dans son cœur tout l’amour du Seigneur que Marie lui révélait, mais aussi d’en être le témoin pour le monde d’aujourd’hui.

« Calme, Courage, Confiance » sont les « trois C » de Marie, qui est venue visiter Estelle pour lui apprendre à grandir dans la foi, l’espérance et la charité. Lors des apparitions, Marie l’a éduquée pour qu’elle ne mette pas de limites à sa confiance en Dieu. « Ne crains pas, je t’aiderai. » C’est la grande pédagogie de Marie à Pellevoisin.

Vers le Cœur du Christ

L’expérience du sanctuaire de Pellevoisin est mariale, mais en même temps, elle demeure fortement christologique. En effet, la Vierge a demandé à Estelle Faguette qu’elle répande le scapulaire avec l’image du Cœur du Christ, pour inviter le monde à se tourner vers son Cœur aimant. Lui montrant le scapulaire du Sacré-Cœur, Marie a dit à Estelle : « Depuis longtemps, les trésors de mon Fils sont ouverts […] J’aime cette dévotion » (App. 9).

Estelle a accepté cette demande de diffusion de la dévotion au Cœur du Christ, qui donne consolation et miséricorde. Elle a répondu à la Vierge Marie : « Cette dévotion que vous aimez, j’en parlerai, ma bonne Mère, le plus qu’il sera en mon pouvoir. » (App. 11)

 

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Anne van Merris

Anne van Merris est journaliste, formée à l’Institut de journalisme européen Robert Schuman à Bruxelles. Elle est mariée et mère de quatre enfants.

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