ROME, Jeudi 20 janvier 2011 (ZENIT.org) - Face à un individualisme qui envahit de plus en plus la société, tous les secteurs de l'Eglise et, en particulier, la vie consacrée, sont appelés au « devoir urgent » d'éduquer à l'Evangile de la vie.
Cette urgence éducative constitue le cœur du message pour la 15ème Journée mondiale de la vie consacrée (2 février 2011), intitulé : « Témoins de l'Evangile de la vie », publié par la commission pour le clergé et la vie consacrée de la Conférence épiscopale italienne.
Le message met l'accent sur le processus générationnel de transmission des valeurs qui, « à cause d'un concept erroné de l'autonomie de la personne, d'une réduction de la nature à une simple matière manipulable, et de la Révélation chrétienne même, à un moment de développement historique, privé de contenus précis », se trouve « fortement compromis ».
Une situation d'autant plus alarmante que « les lieux traditionnels de la formation, comme la famille, l'école et la communauté civile, semblent tentés de renoncer à la responsabilité 'd'éduquer', la réduisant à une simple communication d'informations, qui laisse les nouvelles générations dans la solitude et le désarroi », lit-on dans le message.
D'où la nécessité d'« un parcours de configuration au Christ et à ses sentiments envers le Père » , car « on n'éduque pas à l'Evangile de la vie de manière abstraite, mais en s'impliquant aux cotés de Jésus Christ, en se laissant attirer par sa personne, en suivant sa douce présence ».
Et dans cette perspective, « c'est précisément la vie fraternelle, trait caractéristique de la consécration, qui nous montre quel est l'antidote à cet individualisme qui afflige la société et qui, souvent, constitue la plus grande résistance à chaque proposition d'éducation ». La vie consacrée, poursuit le message, nous rappelle ainsi que la communion est la seule voie qui permet de se former à l'Evangile de la vie ».
Le message se penche ensuite sur la valeur éducative de la vie consacrée, expliquant comment l'homme trouve « dans le joyeux témoignage de la chasteté une référence sûre pour apprendre à se situer par rapport à la vérité de l'amour, en se libérant de l'idolâtrie de l'instinct ».
C'est dans la pauvreté évangélique que l'homme « s'éduque » à reconnaître en Dieu sa « vraie richesse », celle qui « libère du matérialisme avide de possession » et « apprend la solidarité avec ceux qui sont le besoin », poursuit le texte de la CEI.
Enfin, ce dernier explique comment dans l'obéissance, la liberté est éduquée à « reconnaître que le véritable développement » signifie « sortir de soi », aller à la recherche constante de « la vérité et de la volonté de Dieu », qui est « une volonté amie, bienveillante », qui veut « notre réalisation personnelle ».
« Aujourd'hui plus que jamais, poursuit le message, nous avons besoin de nous éduquer à comprendre la vie même comme vocation et comme don de Dieu, de manière à pouvoir discerner et orienter l'appel de chacun à son propre état de vie ».
« En suivant radicalement le Christ, le témoignage des hommes et des femmes consacrés, conclut-il, représente aussi, une ressource d'éducation fondamentale pour découvrir que vivre c'est être voulu et aimé de Dieu en Jésus Christ, instant après instant ».