ROME, Mardi 19 septembre 2006 (ZENIT.org) – Au nom de la foi et de la raison, le pape Benoît XVI souhaite favoriser le dialogue entre les religions et il rappelle le refus de la violence au nom de Dieu : l’observateur permanent du Saint-Siège à l’ONU, à Genève, Mgr Silvano Maria Tomasi, explique ainsi les propos de Benoît XVI à Ratisbonne, le 12 septembre dernier.

Mgr Tomasi est en effet intervenu à Genève lors de la seconde session du Conseil pour les Droits humains.

Au centre du discours de Benoît XVI à Ratisbonne, il y a un engagement renouvelé au dialogue entre les religions, et le refus de la violence, explique en substance Mgr Tomasi, au micro de Radio Vatican : un refus que tous les croyants, y compris les chrétiens, doivent faire leur.

« Le discours de Benoît XVI, explique-t-il, « doit être situé dans la juste perspective dans un esprit de dialogue constructif et pacifique ».

« En reconnaissant les aspects positifs de la modernité », le pape veut, expliquait le nonce, « élargir l’horizon de la raison afin qu’elle puisse inclure la dimension de la religion, et de là commencer un dialogue universel fondé sur la raison ».

Et cela, ajoutait Mgr Tomasi, « en vue de la défense de la valeur de l’humanité des cultures religieuses, y compris de l’islam ».

A propos des citations de l’empereur Byzantin, Mgr Tomasi a répété que le pape avait pour but de souligner que « la violence est toujours déraisonnable », et « incompatible avec la nature de Dieu ».

Et cela, soulignait-il, vaut « pour tous les croyants, chrétiens et musulmans ».

D’autre part, l’observateur du Vatican a rappelé que le pape a confirmé que la partie de la citation concernant l’islam n’exprime « en aucune façon ses pensées personnelles ».

Mgr Tomasi invitait à lire le texte « dans son intégralité ». Il disait son étonnement « que les manifestations aient commencé avant même que le discours n’ait été traduit dans une langue compréhensible pour les personnes qui manifestaient ».

Les manifestations se fondaient donc « seulement sur les titres fourvoyants apparus dans les media », qui doivent « assumer leur responsabilité ».

Le chemin qui s’ouvre implique, ajoutait le représentant du Saint-Siège, une plus grande « connaissance » des « autres fois et des autres cultures ».

Il a conclu en invitant les hommes de bonne volonté à travailler à « un dialogue authentique et à un avenir de paix ».

Radio Vatican a également souligné l’appréciation positive exprimée à propos du discours du pape à Ratisbonne, par le primat de la communion anglicane, l’archevêque de Cantorbéry, Rowan Williams, dans une « perspective de dialogue ».

Radio Vatican a également cité les paroles d’apaisement prononcées par le président iranien Ahmadinejad qui a reconnu que les paroles du pape ont été « mal interprétées », appelant au « respect » du pape.