Le pape François a présidé la messe dans la paroisse San Crispino da Viterbo, de Labaro, dans la banlieue Nord de son diocèse – à environ 14 km au nord de la Cité du Vatican – ce dimanche 3 mars 2019, à 17h30.
Le pape a suggéré un point de conversion de carême : « pendant le carême, demandez au Seigneur la grâce de ne pas mal parler des autres ».
Auparavant, le pape François avait six autres rendez-vous dans cette paroisse de son diocèse où il est arrivé vers 16h : il a été accueilli par l’évêque auxiliaire du secteur nord, Mgr Guerino Di Tora, par le curé de la paroisse, don Luciano Cacciamani, et les autres prêtres qui desservent la paroisse, en présence du vicaire du pape François pour Rome, le cardinal Angelo De Donatis.
Le pape avait d’abord rendez-vous avec les enfants qui se préparent à la première communion et à la confirmation, ainsi qu’avec les jeunes des groupes post-confirmation et des groupes de prière. Il a répondu à quelques questions spontanées.
Son deuxième rendez-vous était avec les parents d’enfants baptisés récemment ou prochainement.
Son troisième rendez-vous avec une trentaine de personnes sans domicile ou pauvres accompagnées par la section paroissiale de la Caritas et par la Communauté de Sant’Egidio, et avec les bénévoles.
Quatrième rendez-vous, avec les personnes malades ou handicapées.
Cinquième rendez-vous, le pape a rencontré les prêtres de la paroisse.
Sixième rendez-vous, le pape s’est rendu disponible pour les confessions.
On est des spécialistes!
Dans son homélie, le pape a spécialement commenté l’évangile de la paille et de la poutre. « On a entendu, a fait observer le pape, comment Jésus enseigne la sagesse par de petites paraboles ». le Christ explique qu’un aveugle ne peut en guider un autre, le disciple n’est pas au-dessus de son maître, un bon arbre porte un bon fruit: « il enseigne aux gens comme cela… »
Mais le pape s’est attaché à la quatrième parabole de l’évangile du jour: “Par la parabole de la paille et de la poutre, le Seigneur nous demande de ne pas regarder les défauts des autres… Tous nous avons des défauts mais on est habitué à regarder les défauts des autres, on est des spécialistes! Et on en parle! »
Le pape a reconnu: “Ce n’est pas une chose nouvelle, on le faisait au temps de Jésus… Le péché originel nous conduit à condamner les autres… On est des spécialistes pour voir les défauts des autres et pas les nôtres, on ne les voit pas. »
Reprenant un des thèmes de l’angélus du jour, le pape a fait observer que “la langue a le pouvoir de détruire comme une bombe atomique! » : « Elle est très puissante, capable de détruire. Avec les insultes, les guerres commencent, les guerres domestiques, dans le quartier, au travail, à l’école, en paroisse… »
Les deux remèdes
Le pape a plutôt conseillé de parler en face: “Si quelqu’un fait ceci ou cela, dis-le lui en face… Tu peux lui dire comment s’améliorer. Sinon, les commérages n’arrangent rien, au contraire, ils aggravent les choses. »
Le pape a suggéré ce point pour vivre un carême fort: “Pendant le carême on peut s’améliorer un peu: la résurrection de Jésus se verra plus grande », mais il a reconnu que « ce n’est pas facile, le diable met cela en nous ».
Mais il a indiqué « deux remèdes » : « en premier la prière » et ensuite « te mordre la langue », « mais fort! », car alors « la langue se gonfle, tu ne peux plus parler ».
“Pendant le carême demandez au Seigneur la grâce de ne pas mal parler des autres. Que le Seigneur vous bénisse », a conclu le pape François.
Saint Crispin, un capucin du 18e s.
Au terme de la messe, le curé, don Luciano Cacciamani, a remercié le pape François et il lui a offert un tableau réalisé par un acolyte de la paroisse, représentant les grands-parents italiens du pape. Celui-ci a offert à la paroisse un calice en souvenir de sa visite.
Saint Jean-Paul II s’était rendu dans cette paroisse de son diocèse le 28 mars 1993.
Le saint patron de la paroisse, saint Crispin de Viterbe, était un capucin italien originaire de Viterbe, comme le dit son nom (au siècle, Pietro Fioretti, + 1750). Il a été béatifié en 1806 par Pie VII et canonisé par Jean-Paul II en 1982.
« En allant faire la quête dans les villages de montagne, il enseignait aux gens de la campagne les rudiments de la foi », dit le martyrologe romain, le 19 mai, jour de sa fête.