La bienheureuse Elisabeth de la Trinité, du carmel de Dijon (France) pourra être canonisée : le pape François autorise la publication d’un décret reconnaissant un miracle dû à son intercession.
La bienheureuse Elisabeth dont on trouve ici les écrits disait : «Je veux être sainte, sainte pour faire son bonheur. Demandez-Lui que je ne vive plus que d’amour, c’est ma vocation.»
Jean-Paul II a dit d’elle, lors de sa béatification, à Rome, le 25 novembre 1984 : « Presque contemporaine de Thérèse de l’Enfant-Jésus, Élisabeth de la Trinité fait une expérience profonde de la présence de Dieu, qu’elle mûrit de manière impressionnante en quelques années de vie au Carmel. Nous saluons en elle un être comblé de dons naturels ; elle était intelligente et sensible, pianiste accomplie, appréciée de ses amis, délicate dans l’affection des siens. Voici qu’elle s’épanouit dans le silence de la contemplation, rayonne du bonheur d’un total oubli de soi ; sans réserve, elle accueille le don de Dieu, la grâce du baptême et de la réconciliation ; elle reçoit admirablement la présence eucharistique du Christ. À un degré exceptionnel, elle prend conscience de la communion offerte à toute créature par le Seigneur. »
Saint Jean-Paul II soulignait l’importance de son message pour aujourd’hui : « Nous osons aujourd’hui présenter au monde cette religieuse cloîtrée qui mena une « vie cachée en Dieu avec Jésus-Christ » (Col 3, 3) car elle est un témoin éclatant de la joie d’être enraciné et fondé dans l’amour (cf. Ep 3, 17). Elle célèbre la splendeur de Dieu, parce qu’elle se sait habitée au plus intime d’elle-même par la présence du Père du Fils et de l’Esprit en qui elle reconnaît la réalité de l’amour infiniment vivant. »
Il faisait allusion à son chemin de croix : « Élisabeth a connu elle aussi la souffrance physique et morale. Unie au Christ crucifié, elle s’est totalement offerte, achevant dans sa chair la passion du Seigneur (cf. Col 1, 24), toujours assurée d’être aimée et de pouvoir aimer. Elle fait dans la paix le don de sa vie blessée. »
« À notre humanité désorientée qui ne sait plus trouver Dieu ou qui le défigure, qui cherche sur quelle parole fonder son espérance, Élisabeth donne le témoignage d’une ouverture parfaite à la Parole de Dieu qu’elle a assimilée au point d’en nourrir véritablement sa réflexion et sa prière, au point d’y trouver toutes ses raisons de vivre et de se consacrer à la louange de sa gloire », a ajouté Jean-Paul II.
Il faisait observer combien sa vie cloîtrée était ouverte au monde : « Et cette contemplative, loin de s’isoler, a su communiquer à ses sœurs et à ses proches la richesse de son expérience mystique. Son message se répand aujourd’hui avec une force prophétique. Nous l’invoquons : disciple de Thérèse de Jésus et de Jean de la Croix, qu’elle inspire et soutienne toute la famille du Carmel ; qu’elle aide beaucoup d’hommes et de femmes, dans la vie laïque ou la vie consacrée, à recevoir et partager les « flots de charité infinie » qu’elle recueillait « à la fontaine de vie ». »
Elisabeth Catez était née dans les environs de Bourges le 18 juillet 1880. Elle s’est éteinte 1906 à l’âge de 26 ans, le 9 novembre, en la fête de la Dédicace, si bien en harmonie avec sa spiritualité de l’inhabitation trinitaire. Elle a laissé quatre traités spirituels et 125 poésies.
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Vers la canonisation d’Elisabeth de la Trinité
«Habitée par la présence du Père, du Fils et de l’Esprit»