Une pentecôte au synode : les évêques ont parlé la même langue

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Le synode de Mgr Büchel

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Dans son bilan au terme du synode extraordinaire sur la famille, Mgr Markus Büchel, évêque de Saint-Gall et président de la conférence des évêques suisses, confie à la presse, ce samedi 18 octobre, dans les quartiers de la Garde suisse pontificale, que les évêques ont vécu comme une Pentecôte : ils ont réussi à « parler le même langage », en dépit de la multiplicité des pays et des cultures.

Il rappelle que la première semaine a été un « marathon » où les pères ont accompli leur « devoir » de parler chacun quatre minutes sur un point de l’Instrument de travail qu’ils avaient choisi : « un peu fatiguant, avoue-t-il : j’ai moins bien écouté que le Saint-Père qui écoutait intensément ce qui était dit. Il était présent aussi pendant les pauses, chacun a pu lui parler, pas seulement les cardinaux et les évêques ».

Il souligne aussi la volonté du pape d’avoir un « échange » et un « débat ouvert », c’est d’ailleurs pour cela, rappelle-t-il, que les interventions « n’ont pas été publiées » : c’est du fait de cette « volonté d’avoir un débat ouvert ».

La joie de la rencontre

Il a aussi évoqué la seconde semaine et le travail en groupes linguistiques : il a participé à un groupe francophone auquel participaient aussi un bon nombre d’évêques d’Afrique. Il a trouvé particulièrement « intéressant » de découvrir « des perspectives culturelles, sociales différentes de la Suisse ».  

Pour Mgr Büchel, comme le Rapport après le débat avait été très vite rédigée, elle avait manque de temps pour « mûrir » comme il faut et être « plus équilibrée » : « ce n’est pas un reproche, proteste-t-il, juste une constatation : ces facteurs sont à l’origine d’un débat controversé sur le texte. Mais il a été la base nécessaire pour l’approfondissement dans les carrefours. »

Il dit sa « grande joie personnelle de sa rencontre avec les évêques africains, ou avec des évêques d’autres nations, voire aux noms « exotiques » comme l’archevêque chinois de Hong Kong, Mgr John Tong Hon : une rencontre qui est « un événement en soi ».

Lui-même a pu présenter les « soucis des fidèles en Suisse, dans les échanges et les débats », il en est particulièrement satisfait.

Cela n’allait pas de soi

Il « s’étonne » que ces « évêques du monde entier », aient réussi à « trouver un langage commun » : « cela n’allait pas de soi ». C’était, convient-il, comme une « petite Pentecôte vécue par cardinaux, évêques, laïcs », avec une grande « ouverture ».

Pour lui, la « réforme de pape François », manifeste cette « unité avec l’Evangile ».

Pour ce qui est du message du synode aux familles présenté ce samedi matin, il y reconnaît un « message riche de contenu spirituel » qui veut à la fois apporter la « consolation » aux familles et une « exhortation ».

Il s’agit en effet de « dire la consolation dans les familles, les situations dans la société », marquée par l’individualisme, la sécularisation, les difficultés des réfugiés, les questions de santé, de la pauvreté.
En même temps le message est une « exhortation à la foi », un « encouragement ».

Le message « ne décrit pas mais fait deviner le programme des futurs travaux » de l’année qui vient qui sera un temps de travail à la fois sur la théologie de la famille, des sacrements, et la question morale et psychologique et sur l’anthropologie de la famille.

Une jolie nouvelle pour finir

Et puis c’est une « encouragement » aux familles dans lesquelles le Christ est présent, où la sacramentalité constitue une « grande force » et une « aide ».

Il continent une invitation aux jeunes et des appels aux gouvernements, pour qu’ils promulguent des lois qui soient favorables aux familles. Un appel aussi aux organisations internationales.

Il a aussi évoqué la question de la pauvreté et l’appel « très fort aussi du pape François » à l’attention aux pauvres « cet esprit était aussi présent au synode ».

Mgr Büchel a annoncé pour ce soir le vote, sans débat, du texte final du synode : une vingtaine de pages, soit la longueur habituelle des « messages », alors que le message n’a que trois pages. C’est cela aussi le style du pape François, peu de paroles et plus d’efficacité.

Enfin, Mgr Büchel confie, heureux, que son synode sur la famille a été marqué par une joie familiale : la naissance du fils de sa nièce, un petit «Elia ».

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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