Un miracle dû à la prière du père Louis-Edouard Cestac

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Un futur bienheureux français, au service des pauvres

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Le pape François reconnaît un miracle comme dû à la prière du père Louis-Edouard Cestac, prêtre français du XIXe s. (1801-1868), fondateur de la congrégation des Servantes de Marie. Il disait : « Ma vie s’est passée au milieu des pauvres et des petits ; je les aime et je sens tout ce qu’on leur doit d’intérêt et d’amour. »

Le pape a en effet accordé une audience au cardinal Angelo Amato, SDB, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, le 12 juin. A cette occasion, il a ordonné la promulgation de 8 décrets relatifs à deux miracles et à l’héroïcité des vertus humaines et chrétiennes de 6 baptisés.

Le père Louis-Edouard Cestac est né le 6 janvier 1801 à Bayonne (France) et il est « né au ciel » le 27 mars 1868 à Notre-Dame-du-Refuge à Anglet.

Le pape Pie X a signé le décret de sa cause de béatification et canonisation le 7 avril 1908.

Vicaire de la cathédrale de Bayonne, il cherche à répondre aux besoins des pauvres et des petites filles abandonnées errant dans les rues et dans les chantiers navals.

Il fonde un foyer d’accueil en 1836, dans une maison prêtée par la ville de Bayonne, « Le Grand Paradis ».

Il aide les jeunes qui souhaitent se libérer de la prostitution, avec des éducatrices bénévoles.

Il achète, en 1838, un domaine agricole situé à Anglet: le domaine Châteauneuf qui devient « Notre Dame du Refuge » où il met sur pied un projet d’éducation fondé sur l’amour de la Vierge Marie, la liberté et le travail.

En 1842, ses 14 premières collaboratrices se consacrent à Dieu par des vœux religieux : la congrégation des Servantes de Marie est née.

Le Père Cestac leur donne une règle de vie qu’il a écrit à la Trappe de La Meilleray, en 1839, et en 1841 à Bétharram, chez son ami, le père Michel Garicoïts.

Une branche contemplative naît en 1851 : les Solitaires de Saint-Bernard, ou « Bernardines » qui accueillent les « pénitentes » désireuses d’une vie religieuse vouée à la prière et au travail dans la solitude.

Les religieuse parcourent les villages ruraux et elles ouvriront 120 écoles dans 10 départements français.

L’impératrice Eugénie viendra prier à la chapelle de paille de Saint-Bernard, à Anglet, pour demander un enfant. Le père Cestac déclara publiquement que sa prière serait exaucée.

Avec toutes ces bouches à nourrir, le père Cestac se fit aussi agronome. Notre-Dame du Refuge est grâce à lui à l’origine d’une agriculture innovante, au point qu’il sera élu président du Comice agricole de Bayonne et que Napoléon III lui attribua la Légion d’honneur pour son action sociale et agricole.

Il mourut 27 mars 1868, à Anglet, à Notre-Dame du Refuge, où il repose.

Les Servantes de Marie poursuivent son œuvre au service des pauvres en France, en Espagne, en Amérique Latine, en Afrique, et en Inde.

Pour en savoir plus : Yves Chiron, Louis Edouard Cestac, biographie, éditions Artège, 2012.

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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