La Déclaration d’Abou Dhabi fait ses premiers pas décisifs en Asie souligne le cardinal Miguel Ángel Ayuso Guixot, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, en commentant la rencontre du pape François avec le Patriarche Suprême des Boudhistes à Bangkok, au micro de Radio Vatican, ce jeudi 21 novembre 2019.
Il faut retourner 50 ans en arrière, rappelle le cardinal espagnol, pour retrouver les premiers signes de dialogue entre la tradition bouddhiste et la tradition catholique.
Il faut remonter à l’époque où le 17e Patriarche suprême, Somdej Phra Wanarat (Pun Punnasiri), a rendu visite au pape Paul VI au Vatican, avec un groupe d’importants moines boudhistes.
Un événement que le pape François a rappelé en rencontrant le patriarche suprême actuel dans le temple Wat Ratchabophit Sathit Maha Simaram de Bangkok.
Le cardinal Ayuso Guixot a été frappé par l’expression de l’estime réciproque, et même de la fraternité: « Je suis très heureux de la rencontre qui a eu lieu aujourd’hui entre le Patriarche suprême de la Thaïlande et Sa Sainteté le pape François, parce que dans les dialogues et les discours, est immédiatement apparu l’estime de l’un pour l’autre, d’une tradition pour l’autre, dont le point de rencontre a été celui de la reconnaissance de la fraternité ».
Il a aussi relevé l’importance du « témoignage » et du « service »: « Il est symbolique que le pape François ait beaucoup souligné que notre présence est une présence de témoignage et de service au-delà de nos appartenances, ce qui a aussi été ratifié par le patriarche suprême de la Thaïlande ».
Comme photo de la rencontre, il retient « l’accueil réservé au pape François par le Patriarche suprême qui l’a attendu à la porte d’entrée du temple, et non pas assis, comme cela s’était passé lors de la visite de Jean-Paul II à son prédécesseur ».
En somme la rencontre marque une étape de la diffusion de la Déclaration d’Abou Dhabi en Asie, un des « cadeaux » apportés par le pape François : « Je crois qu’il a mis en avant combien il était important et nécessaire que ce message de fraternité humaine pour la paix et la cohabitation soit diffusé aussi en Orient ».
Avec une traduction d’Hélène Ginabat
