Card. Pietro Parolin © capture de Zenit / Vatican News

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Thaïlande et Japon : le pape veut se faire «proche des personnes»

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Le cardinal Pietro Parolin présente le voyage du pape

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À la veille du voyage apostolique du pape François en Thaïlande et au Japon (19-26 novembre), le cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin souligne que « le pape espère avant tout, à l’image du pasteur, être proche des personnes qui lui ont été confiées et avec lesquelles il doit partager un peu tous les aspects de la vie : joies, attentes, espoirs, mais aussi la tristesse, la souffrance, les contradictions … »
C’est ce que le cardinal Parolin – qui accompagnera le pape lors de ce 32e voyage international – a dit en répondant aux questions de L’Osservatore Romano et de Vatican News en italien le 18 novembre 2019.
« Aujourd’hui, a expliqué le cardinal, les distances ont pratiquement été effacées et le progrès des moyens de communication signifie que chacun de nous peut être un spectateur contemporain et un protagoniste également de ce qui se passe dans les pays les plus éloignés. Cependant, a-t-il noté, dans ce contexte, il me semble important que le pape veuille y aller en personne. »
Le pape, a rappelé le cardinal, « a effectué 32 voyages dans différentes parties du monde, sur différents continents, afin de connaître personnellement les réalités de ces pays », afin « de rencontrer personnellement les communautés chrétiennes » pour les « encourager », « les animer dans la foi et dans leur témoignage chrétien ».
« Au centre de l’attention de l’Église et du pape reste toujours la personne humaine, sous toutes les latitudes, dans toutes les situations, dans tous les pays, sur tous les continents, a souligné le secrétaire d’État. C’est la personne humaine qui a besoin de trouver des réponses valables à sa vie, de trouver le sens de sa vie. »
Thaïlande, « un intérêt particulier » du pape
Le pape « se rendra en Thaïlande avec un intérêt particulier, a souligné le cardinal Parolin, car la première proclamation de l’Évangile a été apportée par les missionnaires jésuites au milieu du XVIe siècle ».
« Viennent ensuite les franciscains, les dominicains, a-t-il poursuivi : C’est une Église qui a beaucoup souffert et a eu besoin de plusieurs fondements. Aujourd’hui, la communauté est florissante : environ 400 000 catholiques en Thaïlande sont divisés en 11 districts ecclésiastiques. »
« Il semble important, a noté le cardinal, que le pape souligne que le thème du voyage en Thaïlande est précisément celui d’être un disciple missionnaire. » Le cardinal a voulu « relier ce thème » « aux événements les plus récents, à savoir le Mois missionnaire extraordinaire que nous venons de vivre et le Synode spécial pour l’Amazonie, où de nouvelles voies d’évangélisation ont été recherchées » ainsi qu’avec « le dernier entretien-livre » du pape « Sans Lui nous ne pouvons rien faire ».
Tous ces événements, a rappelé le cardinal Parolin, sont centrés sur la mission. « La mission n’est pas du prosélytisme, a-t-il réaffirmé, mais la mission est remplie d’une plénitude qui se traduit par une attraction et un témoignage. »
« Je crois que ce voyage en Thaïlande, même dans ce contexte – appelons-le de petite minorité de la présence catholique – veut mettre davantage l’accent sur cette dimension de la mission d’évangélisation, qui doit être constitutive, qui est constitutive et doit devenir de plus en plus, dans la conscience de tout baptisé, celle de toute l’Église. »
Protection de la Création et recherche de la paix
« Les thèmes de la protection de la Création, de la maison commune, de la recherche de la paix et du désarmement en tant que condition de la paix feront certainement partie des thèmes que le Saint-Père développera de manière particulière » au Japon, a noté le secrétaire d’État.
Le Japon est « un pays complexe, a-t-il dit, un pays-symbole, on peut le dire, qui a beaucoup souffert – le thème des premiers bombardements atomiques sur Hiroshima et Nagasaki – mais qui a également su renaître de situations de guerre et de conflit et réaliser un développement énorme ». C’est « un pays, a-t-il poursuivi, qui se situe entre tradition et innovation et qui doit faire face, comme tout le monde, à ces défis mondiaux qui exigent également des réponses mondiales ».
« Ces rencontres avec les Églises particulières, a conclu le cardinal Parolin, lancent des messages valables pour le monde entier et pour toute l’Église » : « le message de la mission en tant qu’élément constitutif de l’expérience chrétienne, le thème de la Création, … le thème de la paix, en particulier dans un monde aussi divisé, fragmenté et en conflit. »
 
 
 
 

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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