Terre Sainte : Nous sommes invités à vivre ensemble, affirme Mgr Fouad Twal

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ROME, Mercredi 24 juin 2009 (ZENIT.org) – S.B Fouad Twal, patriarche latin de Jérusalem, a invité au « dialogue », à la « collaboration » en Terre Sainte. « Nous sommes invités à vivre ensemble », a-t-il souligné dans une interview à Radio Vatican.

Le patriarche latin de Jérusalem, qui participe actuellement à la réunion de la ROACO (Réunion des Œuvres d’Aide aux Eglises Orientales) à Rome, a évoqué la situation de la Terre Sainte, en affirmant que « personne n’est disposé à préparer ses valises et à partir avec un peuple : ni l’israélien, ni le palestinien, ni le musulman, ni le chrétien ». « Nous sommes invités à vivre ensemble », a-t-il ajouté.

« Ce serait mieux de vivre sous le signe du dialogue, de la collaboration, du respect plutôt que d’affronter d’autres mois de conflits, de violence », a encore souligné le patriarche, pour qui « l’Eglise a toujours été un élément de paix, de collaboration, de pacification ». « Espérons de pouvoir aller de l’avant avec cette mission ! », a-t-il souhaité.

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Dans cette interview, S.B Fouad Twal a aussi évoqué les fruits de la visite du pape en Terre Sainte, en mai dernier. « La visite du Saint Père a beaucoup semé. Elle a semé paix, dialogue et réconciliation », a-t-il estimé. « Nous espérons pouvoir recueillir ces fruits à l’avenir, pour le bien de tous les habitants et pour le bien de la paix en Terre Sainte ».

Il a aussi évoqué la venue, après le Saint Père, de Barack Obama, « pour parler de l’hypothèse de deux Etats : désormais, l’idée a été lancée et fera son chemin ». « Peut-être y arriverons nous et nous espérons, un jour, pouvoir bénéficier de la paix de deux Etats l’un à côté de l’autre », a-t-il souhaité.

Le patriarche latin de Jérusalem s’est aussi exprimé sur le dialogue qui émerge dans le secteur de la formation. « Nous voyons, particulièrement en Jordanie et en Palestine, nous qui vivons avec les musulmans, que nos écoles deviennent des lieux de dialogue, de vie, quand les jeunes jouent et étudient ensemble ». » A travers les jeunes, nous sommes en contact avec les familles musulmanes, ces mêmes familles qui viennent à nous avec une telle confiance ».

« C’est la méthode la plus sûre pour préparer – même 20 ans après – les personnes à se connaître, à se respecter, à s’aimer », a-t-il poursuivi. « L’enseignement offert par l’école catholique ne doit pas être un but en soi, mais un moyen pour transmettre nos valeurs de respect, de dignité, de dialogue à travers les jeunes ».

Enfin, S.B. Fouad Twal a souligné un autre moyen d’aider les jeunes : celui de construire des maisons. « Ces efforts servent à limiter, à freiner l’immigration : de nombreux jeunes couples ne peuvent pas non plus célébrer leur mariage ou créer une famille parce qu’il n’ont pas les moyens de construire une maison », a-t-il expliqué.

« A travers l’aide de ces organisations, nous pouvons assurer une habitation pour les jeunes couples chrétiens ». « Et c’est un des nombreux moyens de donner de l’espérance aux jeunes et d’éviter ou de limiter le phénomène de l’immigration », a conclu S.B. Fouad Twal.

Marine Soreau

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ZENIT Staff

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