Messe du Synode 2018 sur les jeunes, 25 oct © Vatican Media

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Synode 2018 : pèlerinage des participants à la tombe de Pierre

Méditation sur la figure de l’apôtre, par Mgr Fisichella

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Quelque 300 participants au Synode sur les jeunes, ont accompli un pèlerinage à la tombe de Pierre, ce 25 octobre 2018 : six kilomètres de marche dans Rome, avec des temps de prière, auxquels ont participé les jeunes auditeurs.
Les participants, couverts de casquettes blanches, sont arrivés avant midi à la basilique Saint-Pierre, où le pape les a rejoints pour conclure leur pèlerinage. Avec lui, ils ont renouvelé leur Credo, puis ont vécu une messe présidée par le cardinal Lorenzo Baldisseri, secrétaire général du Synode des évêques, dans une chapelle.
C’est Mgr Rino Fisichella, président du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation – dicastère organisateur de l’événement – qui a prononcé l’homélie, méditant sur la signification de l’apôtre Pierre, de sa vie, de sa vocation : « Pierre nous montre comment vivre notre existence chrétienne. »
« Quand il était jeune, il allait où il voulait, il était autonome, indépendant, c’est ce que nous désirons … mais viendra le temps où un autre te conduira là où tu ne veux pas aller », a-t-il souligné en citant l’Evangile de Jean (21,15-19).
Pour comprendre ces paroles de Jésus, a expliqué Mgr Fisichella, il faut revenir quelques années en arrière, à la vocation de Pierre, qui fait confiance à Jésus après sa pêche infructueuse, et repart jeter ses filets : « Je te fais confiance ». Et de saluer « la confiance que Pierre met en Jésus, même s’il ne l’avait pas vu avant, même s’il ne le connaissait pas. »
Avec cet épisode, Pierre « commence à recevoir un premier enseignement : sans moi, vous ne pouvez rien, qui demeure en moi porte beaucoup de fruits. Pierre comprend lentement qu’il doit faire confiance, qu’il a besoin de la grâce de Dieu; sans Lui nous ne pouvons rien faire ». Pierre se sent indigne mais Jésus « a un autre plan », a poursuivi Mgr Fisichella : « ne crains pas… continue à avoir confiance en moi, continue à être près de moi. »
Le président du dicastère a souligné le « caractère généreux » de Pierre « comme typique de notre jeunesse, la générosité, la solidarité… nous accourons là où il y a besoin ». Cependant « Pierre, pas après pas, doit comprendre que ce n’est pas lui qui se sauve, mais c’est Jésus, c’est Dieu qui le sauve. »
Après la résurrection de Jésus, dans le passage évangélique de Jean, a fait observer Mgr Fisichella, Jésus ne dit pas à Pierre « pourquoi m’as-tu trahi ? » : « Moi je l’aurais fait… Jésus nous enseigne que lorsqu’on est en lui, on pense de façon différente. »
Dans ce passage ou Jésus dit « M’aimes-tu ? » et « Suis-moi », l’archevêque voit « l’appel à l’amour… à se donner totalement ». Pierre n’est pas encore capable, mais trente ans plus tard, il « pliera les genoux devant Dieu, il est disponible et capable de se donner totalement. C’est le don du martyre, personne ne t’enlève la vie, je l’offre de moi-même. Ici Pierre accomplit sa vocation ».
« Dieu est patient avec nous, ses temps ne sont pas nos temps, a conclu Mgr Fisichella. Il vient à notre rencontre quand il l’a décidé… il doit trouver un cœur ouvert. » Ainsi la profession de foi de Pierre « doit devenir aussi la nôtre, capables de donner notre vie au Seigneur Jésus ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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