Quand l’évêque doit se retirer, prendre congé à la fin de sa mission, il ne fait pas de « testament mondain » car il ne possède que « la grâce de Dieu », a souligné le pape François à la messe matinale de ce 15 mai 2018, en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, au Vatican.
Dans son homélie rapportée par Vatican News en italien, le pape a commenté la première lecture (Ac 20, 17-27) où saint Paul fait ses adieux à Ephèse : « c’est un passage fort… qui nous montre le chemin de tout évêque à l’heure de prendre congé ».
L’apôtre illustre « cette expérience de l’évêque, l’évêque qui sait discerner l’Esprit, qui sait discerner quand c’est l’Esprit de Dieu qui parle et qui sait se défendre quand l’esprit du monde parle ».
Paul va « vers la tribulation, vers la croix… il s’offre au Seigneur, obéissant », de même l’évêque « va de l’avant, toujours, selon l’Esprit Saint », a poursuivi le pape.
Dans ce qui est une sorte de testament, Paul « ne conseille pas : “Je laisse ce bien à lui, à lui, etc”… Son grand amour est Jésus-Christ. Son second amour, le troupeau ». Et le pape d’exhorter les évêques : « Veillez sur le troupeau ; soyez évêques pour le troupeau, pour protéger le troupeau, pas pour grimper dans une carrière ecclésiastique, non. »
« Le testament de Paul est un témoignage, a-t-il ajouté. Il est aussi une annonce. Il est aussi un défi : “J’ai fait cela. Vous, continuez”. Que ce testament est éloigné des testaments mondains … Paul ne possédait rien, seulement la grâce de Dieu, le courage apostolique, la révélation de Jésus Christ et le salut que le Seigneur lui avait donné. »
« Quand je lis cela, je pense à moi… parce que je suis évêque et que je dois prendre congé », a confié le pape en conclusion : « Je demande au Seigneur la grâce de pouvoir prendre congé ainsi… Je pense aux évêques, à tous les évêques. Que le Seigneur nous donne la grâce à tous de pouvoir prendre congé ainsi, avec cet esprit, avec cette force, avec cet amour pour Jésus-Christ, avec cette confiance dans l’Esprit Saint. »
