Messe à Sainte-Marthe 8/01/2018 © Vatican Media

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Sainte-Marthe : mépriser le plus faible, c’est l’œuvre du diable

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Le pape souhaite aux chrétiens « la grâce de la compassion »

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Mépriser ou agresser le plus faible, c’est l’œuvre du diable, a affirmé le pape François lors de la messe matinale à la Maison Sainte-Marthe au Vatican, ce 8 janvier 2018. Dans son homélie rapportée par Vatican News en italien, il a souhaité aux chrétiens « la grâce de la compassion ».
Evoquant le mépris d’Agar pour Sara la femme stérile d’Abraham, ou encore le mépris des femmes de Job ou de Tobie pour leur mari souffrant, le pape s’est demandé : « Qu’y a-t-il dans ces personnes ? Qu’y a-t-il en nous, qui nous conduit à mépriser, à maltraiter, à nous moquer des plus faibles ? On comprend quelqu’un qui s’en prend au plus fort : tu peux être conduit par l’envie … Mais les plus faibles ? Qu’est-ce qui nous y conduit ? »
« C’est quelque chose d’habituel, comme si j’avais besoin de mépriser l’autre pour me sentir sûr de moi. Comme une nécessité », a fait observer le pape, qui s’est souvenu d’Angiolin, une femme malade mentale qui vivait dans son quartier de Buenos Aires, lorsqu’il était enfant : les enfants s’en moquaient : “allons chercher la Angiolina pour nous amuser un peu”, disaient-ils.
Non au harcèlement
« Tant de méchanceté aussi chez les enfants ! S’en prendre au plus faible ! a déploré le pape François… Et aujourd’hui nous le voyons continuellement, dans les écoles, avec le phénomène du bullying, du harcèlement, agresser le faible, parce que tu es gros ou parce que tu es comme cela ou que tu es un étranger ou parce que tu es noir … agresser, agresser …  les enfants, les jeunes … Pas seulement Peninna, ou Agar ou les femmes de Tobie et de Job : les enfants aussi. »
« Cela signifie qu’il y a quelque chose en nous qui nous pousse à cela. A l’agression du faible. Et je crois que c’est l’une des traces du péché originel », a estimé le pape : si les psychologues peuvent donner d’autres explications, a-t-il ajouté, « c’est une trace du péché originel. C’est l’œuvre de Satan ».
« Et de même que nous disons “C’est l’Esprit Saint qui m’inspire de faire ceci” quand nous avons un bon désir de faire une bonne œuvre, une œuvre de charité, ainsi quand nous nous apercevons que nous avons en nous ce désir d’agresser quelqu’un parce qu’il est faible, n’en doutons pas : il y a le diable, là. Car c’est l’œuvre du diable, d’agresser le faible. »
« Demandons au Seigneur qu’il nous donne la grâce de la compassion, a conclu le pape François : elle est de Dieu », qui « a compassion de nous et nous aide à marcher ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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