Retour aux vertus pour sauver l'économie mondiale

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Entretien avec un expert en droit constitutionnel et théologie morale

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ROME, vendredi 25 novembre 2011 (ZENIT.org) – « Seules les vertus pourront nous sauver de la crise économique », estime Martin Schlag, professeur de droit constitutionnel à l’université d’ Innsbruck, en Autriche et de théologie morale à l’université de la Sainte-Croix à Rome.

Dans un entretien à ZENIT, le professeur Schlag, développe ce qu’il considère être « une bonne économie » pour sortir de la crise qui afflige aujourd’hui le monde entier.

Cette crise est « une crise du système économique » basée sur « l’efficience comme seule fin en soi », dont le monde « a abusé » et qui ne peut conduire qu’à « la catastrophe », a-t-il expliqué.

C’est donc la méthode de l’économie qui doit changer », a-t-il estimé, en tenant compte de « l’éthique », de « la morale », non pas comme s’il s’agissait d’une « option » mais comme partie intégrante du moteur de l’économie.

« Sans prudence, force, justice et magnanimité, qui sont les vertus des grands hommes », il ne saurait y avoir de reprise, a-t-il dit. Et ces vertus chrétiennes, restent avant tout des vertus propres à la nature de l’homme, inscrites en lui.

« Un aspect de la justice par exemple, est de faire grandir les personnes, de les responsabiliser, de valoriser leurs talents, toutes ces qualités ne pouvant que contribuer au bon rendement de l’entreprise » a souligné Martin Schlag.

A la question de savoir si de nouvelles règles seront suffisantes pour surmonter la crise actuelle, il a répondu qu’il faut aussi « de bonnes lois », « une bonne gouvernance », mais surtout « une clairvoyance à long terme ».

« Jean-Paul II a vu le communisme s’écrouler, son successeur verra s’écrouler le capitalisme », a-t-il commenté en affirmant l’importance dorénavant « d’apprendre à penser à long terme et de renoncer à un type d’économie détaché de la réalité, séparé de l’éthique », dont fait aujourd’hui les frais le monde entier, subissant l’affolement des marchés financiers.

Les propos du professeur Schlag ont été recueillis par Marialuisa Viglione

I.C.

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ZENIT Staff

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