« Reconnaître avec étonnement et gratitude les dons du Seigneur »: c’est l’invitation de Mgr Francesco Follo dans son commentaire hebdomadaire des lectures du dimanche.
En commentant ce que l’Eglise latine propose pour la liturgie du 13 octobre 2019 (XXVIIIème Dimanche du Temps Ordinaire – Année C), Mgr Follo invite aussi à une expérience spirituelle: « faire l’expérience qu’un cœur reconnaissant est un cœur fidèle ».
Comme « lecture spirituelle, Mgr Follo propose ensuite le récit de la « Rencontre de Saint François d’Assise avec le lépreux » par Thomas de Celano et un extrait du Testament de saint François.
AB
La foi dans le Christ qui guérit et sauve
1) Rien ne nous est dû.
En continuité avec dimanche dernier, la liturgie de la Parole d’aujourd’hui nous propose le thème de la foi, en soulignant la dimension de gratuité et de gratitude. Comme on l’avait déjà remarqué dans la parabole du « serveur inutile », nous ne pouvons pas établir un rapport « donner et avoir » avec Dieu à qui nous devons rendre hommage dans la mesure où Il fait quelque chose de bon pour nous.
Le samaritain qui retourne chez le Christ pour le remercier de la guérison de la lèpre, va chez Jésus avec le cœur plein de gratitude pour la guérison reçue gratuitement, sans la mériter.
« Cet homme ne se contente pas d’avoir obtenu la guérison par la foi, mais il veille à ce que cette guérison atteigne sa plénitude en revenant exprimer sa gratitude pour le don reçu, reconnaissant en Jésus le véritable prêtre qui, après l’avoir relevé et sauvé, peut le mettre sur le chemin et l’accueillir parmi ses disciples » (Pape François).
Il n’est pas suffisant d’être guéris pour être sauvés. Il faut retourner chez le Christ, Le regarder avec des yeux de foi et Le remercier. La foi authentique et adulte, en effet, se manifeste dans la « gratitude », l’« eucharistie » qui fait du lépreux et de Jésus une unique chair, capable de se donner sans réserve. A cet égard, le samaritain est le seul parmi les dix lépreux qui arrive à cette foi, après avoir expérimenté l’amour de Jésus qui l’a guéri. Il retourne en arrière, il se convertit et passe de l’esclavage du péché et de la maladie à la liberté de l’amour qui donne et pardonne. Il passe de la supplique à la louange.
C’est la rencontre décisive : ce lépreux guéri n’a pas honte de se « prosterner » devant Jésus, en montrant sa pauvreté. Il reconnait en le Rédempteur pas seulement un Maitre, mais l’unique et authentique Prêtre qui, après l’avoir guéri, peut certifier la guérison, le « salut » de son cœur. Seulement celui qui a découvert avoir été « samaritain », hérétique, malade et étranger, peut se donner avec foi au Christ qui l’a aimé jusqu’à se faire pour lui « étranger » sur la Croix, pour l’ « élever » dans sa résurrection et le faire entrer dans une vie nouvelle. Et nous, sommes-nous convertis en retournant vers le Christ ?
Sans le salut, la santé ne sert à rien parce qu’elle ne donne pas une vie qui dure. Allons chez le Christ d’une manière eucharistique en nous livrant à Lui afin qu’il nous sauve et nous rende libres pour aimer. Demandons au Seigneur de guérir le corps et l’âme, parce que nous ne sommes pas seulement guéris mais sauvés et conduits à la « terre » de la liberté et de la paix. Cette « terre » n’est pas de ce monde. Tout le dessein divin dépasse l’histoire et, en plus, Dieu veut réaliser ce dessein avec les hommes, pour les hommes et en eux à partir du lieu et du temps où ils vivent et qu’Il a Lui-même donné.
2) Qui demande avec foi, obtient
Les passages tirés du livre 2 des Rois (première lecture) et de l’Evangile de ce dimanche, décrivent la guérison miraculeuse de personnes atteintes de la lèpre, une maladie qui, dans l’Ancien Testament et au temps de Jésus, était considérée comme la plus grave des maladies, au point de faire de la personne malade une personne « impure[1] » et de l’exclure des relations sociales. Le lépreux était un excommunié de la vie et de l’humanité. La loi (cf. Lv 13-14) réservait aux prêtres la tâche de déclarer qu’une personne était lépreuse, c’est-à-dire impure; et il revenait au prêtre aussi de constater sa guérison et de réadmettre le malade dans la vie normale.
Maintenant imaginons d’être à la place des disciples aux côtés du Christ et regardons arriver ces malades qui implorent: « Jésus, Maître, prends pitié de nous » (Lc 17, 14).
Que voyons-nous ? De miséreux spectres souffrants, dont tout le monde s’écarte, séparés de tous, qui suscitent le dégoût de tous, et c’est une grâce s’ils ont un peu de pain, une gamelle pour l’eau, le toit d’un taudis pour se cacher, et c’est à peine s’ils arrivent à faire sortir des mots de leurs lèvres gonflées, tuméfiées.
Qu’entendons-nous ? Nous entendons ces morts vivants qui demandent la santé, la guérison, un miracle au Maître, parce qu’ils le savent puissant en paroles et œuvres. Il est pour eux leur dernier espoir, l’ancre à laquelle accrocher leur désespoir. Comment Jésus pourrait-il s’écarter d’eux comme font les autres ? Comment Son cœur peut-il ne pas les écouter ? Comment le sauveur pourrait-il ne pas les exaucer par son amoureuse toute puissance ? Et il accomplit le miracle.
Que faisons-nous ? Nous suivons l’exemple de saint François d’Assise, comme il le résume au début de son Testament : « Voici comment le Seigneur me donna, à moi frère François, la grâce de commencer à faire pénitence. Au temps où j’étais encore dans les péchés, la vue des lépreux m’était insupportable. Mais le Seigneur lui-même me conduisit parmi eux; je les soignai de tout mon cœur; et au retour, ce qui m’avait semblé si amer s’était changé pour moi en douceur pour l’esprit et pour le corps. Ensuite j’attendis peu, et je dis adieu au monde. » (Sources Franciscaines, 110). Dans ces lépreux, que François rencontra quand il était encore « dans les péchés » – comme il dit – Jésus était présent; et quand François s’approcha de l’un d’eux, et après avoir surmonté son dégoût, le prit dans ses bras, Jésus le guérit de sa lèpre, c’est-à-dire de son orgueil, et le convertit à l’amour de Dieu.
Voilà la victoire du Christ, qui est notre guérison profonde et notre résurrection à une nouvelle vie, sans la lèpre du péché qui nous est complètement pardonné.
Un tel prodige (la guérison et le pardon) représente donc le signe d’une nouvelle amitié de Dieu avec sa créature la plus chère : l’être humain. Ce miracle fait de nous non seulement des personnes guéries mais des évangélisateurs : Jésus fait de nous des annonces vivantes.
3) Un miracle sous condition? L’obéissance ne suffit pas, il faut de l’amour et de la reconnaissance
A la différence des autres guérisons, Jésus, dans cette circonstance, avant même d’avoir guéri les dix lépreux, leur ordonne d’aller chez les prêtres (la loi de Moïse prescrivait de se présenter au prêtre pour la vérification d’une éventuelle purification de la lèpre), ceci montrant bien que les dix lépreux, au moins au début, avaient une grande confiance en Jésus (Et en y allant, ils furent guéris –Lc 17,15). Spontanément, on se demande pourquoi Jésus, à la fin du récit, a l’air de n’attribuer la foi qu’au seul Samaritain (« L’un d’eux, voyant qu’il était guéri, revint sur ses pas, en glorifiant Dieu à pleine voix. Il se jeta la face contre terre aux pieds de Jésus en lui rendant grâce. Or, c’était un Samaritain. Alors Jésus demanda : « Est-ce que tous les dix n’ont pas été purifiés ? Et les neuf autres, où sont-ils ? » – Lc 17, 15-17), le seul qui avait montré un sentiment de gratitude pour le bien reçu. En réalité, son (celui du samaritain) remerciement ne fut pas un simple geste de courtoisie, mais un « acte de foi » authentique en la puissance salvatrice de Dieu, qui s’est manifestée gratuitement en Jésus Christ envers une personne malade et en plus étrangère. Il était revenu vers Jésus pour le remercier et pour « rendre gloire à Dieu ».
Ces neuf lépreux rencontrèrent le Christ, mais ils ne virent en lui qu’une opportunité pour guérir leur corps, puis ils oublièrent tout.
Au contraire, le lépreux samaritain, l’étranger du peuple élu, perçut en Jésus Christ le Visage bon du Mystère qui l’avait sauvé et se mit à louer Dieu, et il accueillit le Christ comme l’avaient accueilli Zacharie, le père de Jean le Précurseur, la Vierge Marie, la Vierge Mère du Fils de Dieu indiqué par Jean, Siméon, le vieux au cœur si jeune qu’il reconnut le Christ dans un enfant amené du temple par un pauvre couple, qui n’avait d’argent que pour deux colombes pour racheter leur fils, comme le prescrivait la loi biblique.
Le Samaritain lépreux est chacun de nous, celui qui accueille le Christ et remet sa vie dans Sa vie. Cet homme purifié de la lèpre avait compris que son salut dépendait de la relation qu’il aurait eue avec lui, source de la vie, et non de sa purification de la lèpre, il revint donc[2] vers le Sauveur. Le salut n’est pas simplement une question de purification, de guérison. Le salut c’est beaucoup plus, ce n’est pas être en bonne santé, car tôt ou tard celle-ci s’en va. Le salut c’est autre chose, c’est la relation que l’on noue avec Lui, c’est revenir vers Lui, c’est glorifier Dieu à pleine voix.
En commençant notre louange à genou comme fit ce lépreux (qui « voyant qu’il était guéri, revint sur ses pas, en glorifiant[3] Dieu à pleine voix, et se jeta la face contre terre aux pieds[4] de Jésus en lui rendant grâce[5] » – Lc 17, 15), prions les cantiques de Zacharie, la Vierge Marie et Siméon.
Le Benedictus[6] (que l’on récite aux Louanges du matin) est le cantique de l’attente, du nouvel accueil de Dieu, qui est pour l’homme un engagement et un programme. Dans le Magnificat[7] (que l’on récite aux Vêpres), le cantique rend grâce pour le Mystère du Christ qui s’est accompli: avoir accueilli Dieu fait éclater en un hymne de grâce. Le Nunc dimittis[8] (que l’on prie durant les Complies) est lui aussi un cantique de remerciement pour le don reçu, avec lequel le fidèle, à la nuit tombée, s’abandonne avec confiance dans les bras de Dieu: l’homme fond en un acte de pur abandon à Dieu.
Notre prière commence en faisant nôtre la prière des lépreux, que celle-ci se perfectionne en assumant la même attitude du lépreux samaritain guéri et reconnaissant, et qu’elle devienne un « travail » en utilisant, si possible, la Liturgie des Heures. Le livre qui renferme cette liturgie est appelé aussi Bréviaire et il est juste de le considérer comme un travail pas seulement pour les religieux, les religieuses et les prêtres. Ceci est un travail qui sanctifie le Chrétien et l’Eglise, qui rend gloire à Dieu. Ce « travail » de louange et d’intercession interpelle tout particulièrement les Vierges Consacrées: « Reçois le livre de la prière de l’Eglise. N’arrête jamais de louer ton Dieu ni d’intercéder pour le salut du monde » (Rituel de la Consécration des Vierges n. 27). Non seulement ces femmes travaillent dans le monde pour gagner leur pain, mais elles travaillent pour le monde en intercédant par la prière. Elles sont aussi un exemple parce qu’elles « travaillent » en priant, témoignant que la prière est un « travail », le plus efficace, car il nous donne l’énergie pour accomplir le bien.
Le travail est « prière », participation à l’œuvre du Christ qui rachète le monde, obéissance à la parole de Dieu qui a créé ce monde et le sauve.
La prière est « travail », pas « fuite » du monde et des peines de la vie, une œuvre au service du monde entier, pour que Dieu, unique Seigneur de l’histoire veuille bien le transformer dans son Royaume, comme Jésus a promis et nous a appris à demander.
Lecture spirituelle
Rencontre de Saint François d’Assise avec le lépreux
Raconté par Thomas de Celano
Dans la Vie avant saint François d’Assise, nn. 348-349
Saint François le jeune homme qui faisait avec joie l’aumône, comprit que le Maître qu’il fallait servir c’était le Christ et que sa fiancée était « Dame Pauvreté ». C’était en 1205. Il avait 23 ans. Désormais tout son argent passerait pour l’Eglise et les aumônes. Mais il se rendit compte qu’il fallait faire plus.
Il fit un pèlerinage à Rome et rencontra un pauvre. Il échangea ses habits avec lui et se mit à mendier à la porte d’une église, faisant ainsi l’expérience de Dame Pauvreté. A la fin du jour, il donna le fruit de sa quête au pauvre, reprit ses habits et rentra tout joyeux à Assise. Il savait que la grande pauvreté ne lui ferait pas peur.
Un jour, François était à cheval près d’Assise, un lépreux vint à sa rencontre. François avait horreur des lépreux: il refusait de les voir ou de s’approcher de leur habitation. Si il devait croiser un lépreux il tournait la tête et se bouchait le nez avec les doigts. Ce jour la, il se fit violence, descendit de cheval, donna une pièce d’argent au lépreux en lui embrassant la main. Il remonta à cheval et continua son chemin. A partir de la, il commença à se mépriser de plus en plus. Quelques jours plus tard, muni de beaucoup de pièces il alla rendre visite aux lépreux de l’hospice. Les ayant tous réunis, il donna une aumône et embrassa la main de chacun d’eux. Il s’était vaincu lui même, et à partir de cette époque il séjourna parmi les lépreux et les servait humblement.
Du Testament de Saint François d’Assise
Voici comment le Seigneur me donna à moi, frère François, la grâce de me convertir :
Au temps où j’étais encore dans les péchés, la vue des lépreux m’était insupportable.
Mais, le Seigneur lui-même, me conduisit au milieux d’eux. Je les soignais de tout mon coeur. Et au retour, ce qui m’avait semblé si amer, fut changé pour moi, en douceur pour l’esprit et pour le corps. Ensuite, j’attendis peu et je dis adieu à la vie mondaine.
[1] Pur, impur sont pour nous des notions morales. Dans la Bible, comme dans toutes les autres religions, ce sont en revanche des notions très proches de celles qui caractérisent les tabous ou le sacré. On est « impur » quand on entre en contact avec une puissance mystérieuse, qui peut être bonne ou méchante. Il faut alors pratiquer un rite qui « purifie », pour échapper à la contagion de telle puissance. Certaines maladies, par exemple, peuvent rendre l’homme impur car on pense que, de cette façon, il est sous l’influence de démons. Au contraire le contact avec Dieu peut rendre « impur » : Ainsi, il y a quelques temps à peine, on trouvait jusque dans les livres liturgiques catholiques cette rubrique: « Après la communion, le prêtre « purifie le calice » (avec du lin appelé « purificateur »). Ce calice était, en somme, serait-il devenu « impur » (au sens moral du terme) pour avoir contenu du sang de Jésus ? Non! Il était devenu sacré », car il était entré dans l’univers divin et sa « purification » était un rite de « désacralisation » qui permettait, à nouveau, un certain usage profane. La femme qui a eu un rapport sexuel doit elle aussi « se purifier ». On peut se demander s’il ne s’agit pas là aussi, d’un rite de « désacralisation » : car elle est entrée en contact avec Dieu, source de vie, et en donnant la vie, ou quoiqu’il en soit en entrant dans la sphère sexuelle à laquelle elle est liée, elle doit passer par un rite pour pouvoir reprendre à nouveau son existence profane. La question de ce qui est pur ou impur est très complexe et objet de grandes discussions entre les spécialistes.
Les simplifications risquent toujours de fausser la réalité. Toutefois nous pouvons retenir au moins deux points: 1- les notions de pur et impur n’ont souvent aucune portée morale, mais sont plutôt apparentées aux notions de tabou et de sacré; 2- toutefois, il arrive que ces mots revêtent une signification morale ; la confusion entre ces deux sens (purification cultuelle et purification morale) est sans aucun doute responsable du discrédit jeté sur la sexualité: là où la Bible parlait d’impureté au sens « sacré » ou cultuel du terme, nous avons souvent interprété cela au sens « moral » du terme. (cf. E. Charpentier, Pour lire l’Ancien Testament, Rome 1981).
Pour une claire, actuelle et brève présentation de la question on conseille de lire « pureté – impureté » dans le Dictionnaire critique de Théologie (Rome 2006 – [Paris 2007 3ème édition]) publié sous la direction de Jean-Yves Lacoste.
[2] Dans le texte grec figure le mot “epistrèfo” qui veut dire revenir vers quelqu’un et pas seulement vers quelque chose, se convertir.
[3] Dans le texte latin figure le mot “magnificans”= “magnifiant”, dans le texte grec on trouve le mot doxàzon = “glorifiant”.
[4] Du grec on devrait traduire littéralement par: “il tombe sur le visage à ses pieds”.
[5] Dans le texte en grec on trouve le mot eucharistèo qui veut dire remercier, faire eucharistie. C’est dans l’eucharistie que nous vivons la foi et la rencontre avec Lui, qui nous a aimés et sauvés.
[6] CANTIQUE DE ZACHARIE – Lc 1, 68-79
: « Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël, parce qu’il a visité son peuple pour accomplir sa libération. Dans la maison de David, son serviteur, il a fait se lever une force qui nous sauve. C’est ce qu’il avait annoncé autrefois par la bouche de ses saints prophètes : le salut qui nous délivre de nos adversaires, des mains de tous nos ennemis. Il a montré sa miséricorde envers nos pères, il s’est rappelé son Alliance sainte : il avait juré à notre père Abraham qu’il nous arracherait aux mains de nos ennemis, et nous donnerait de célébrer sans crainte notre culte devant lui, dans la piété et la justice, tout au long de nos jours. Et toi, petit enfant, on t’appellera prophète du Très-Haut, car tu marcheras devant le Seigneur pour lui préparer le chemin, pour révéler à son peuple qu’il est sauvé, que ses péchés sont pardonnés. Telle est la tendresse du cœur de notre Dieu ; grâce à elle, du haut des cieux, un astre est venu nous visiter ; il est apparu à ceux qui demeuraient dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort, pour guider nos pas sur le chemin de la paix. ».
[7] CANTIQUE DE LA BIENHEUREUSE MARIE – Lc 1, 46-55: « Mon âme exalte le Seigneur, mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur. Il s’est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! Son amour s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent. Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de bien les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et de sa race à jamais. ».
[8] CANTIQUE de SYMÉON – Lc 2,29-32 « Maintenant, ô Maître, tu peux laisser ton serviteur s’en aller dans la paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé à la face de tous les peuples : lumière pour éclairer les nations païennes, et gloire d’Israël ton peuple. »