CITE DU VATICAN, Mardi 16 octobre 2001 (ZENIT.org) – L´éradication de la pauvreté et l´élimination des armes de destruction de masse sont les fondements de l´établissement d´une paix globale, affirme Mgr Martino à l´ONU. Mais il rappelle la nécessité d´éliminer les armes de petit calibre, utilisées dans les conflits civils, et des mines terrestres anti-personnel.
Mgr Renato Martino, observateur permanent du Saint-Siège aux Nations Unies à New-York, est en effet intervenu hier, 15 octobre, sur le thème du désarmement, lors de la 56e session de l´assemblée générale de l´ONU.
Pour construire les fondements de la paix, Mgr Martino soulignait qu´il faut éliminer toute arme de destruction de masse et éradiquer la pauvreté. « Plutôt que d´intervenir dans les conflits violents après leur explosion, en s´engageant tout de suite à la construction de la paix après la guerre, il est plus humain et plus efficace, disait-il, de prévenir la violence, en premier lieu en affrontant les causes. C´est l´essence d´une culture de paix ».
Mgr Martino renouvelait l´appel du Saint-Siège pour la mise en oeuvre effective dans tous ses aspects et par tous les Etats du Traité de non-prolifération. « Nous devons, disait-il, affronter le problème central des armes nucléaires et surtout la mentalité de ceux qui, l´ayant à leur disposition, affirment qu´elles sont essentielles à leur sécurité. Nous devons vaincre cette conviction et nous devons déclarer que la persistance de l´existence des armes nucléaires et des instruments de destruction de masse mettent toute l´humanité en danger et c´est pour cela qu´elles doivent être abolies ».
« Notre temps, disait Mgr Martino à propos de la crise internationale, requiert sagesse et persévérance. La justice et non pas la vengeance doit être notre objectif ». Mgr Martino s´est en effet arrêté à la réponse que la communauté internationale doit donner aux attaques terroristes du 11 septembre. « Si la pauvreté n´est pas en elle-même la cause du terrorisme, disait Mgr Martino, nous ne pouvons pas la combattre avec succès si nous n´affrontons pas l´aggravation de la disparité entre riches et pauvres. Nous devons reconnaître que la disparité des conditions sur la planète est incompatible avec la sécurité globale ».
Mgr Martino a précisé que « toute campagne anti-terroriste sérieuse requiert la résolution des problématiques sociales, économiques et politiques qui alimentent l´émergence du terrorisme même ».
Le représentant du Saint-Siège a ensuite mis l´accent sur la persévérance des conflits qui ne reçoivent pas l´attention de l´opinion publique, des conflits souvent rendus possibles grâce à l´utilisation des armes légères. « La disponibilité illimitée d´armes de petit calibre dans des zones de haute tension, disait Mgr Martino, a favorisé le déchaînement de guerres civiles ».
Le diplomate a regretté le manque d´action efficace pour bannir définitivement les mines anti-personnel.
Pour ce qui est des armes biologiques, qui préoccupent aujourd´hui la communauté internationale, il déplorait le manque d´accord sur un protocole visant à renforcer la convention sur les armes biologiques. L´archevêque a souligné avec force qu´un tel retard représente ´´un nouvel obstacle à la coopération internationale nécessaire à la prévention du terrorisme ».
« Lutter contre le danger de l´usage de la part des terroristes des organismes mortels requiert des institutions internationales de contrôle plus crédibles que celles actuelles ».