« Offrir un soutien concret à l’éducation des enfants » : le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris et président délégué, a recommandé cette mobilisation pastorale en introduisant les débats du synode, jeudi après-midi, 9 octobre, sur le thème du « défi de l’éducation chrétienne et de la transmission de la foi ».
A.B.
Introduction du card. André Vingt-Trois
Cet après-midi, la Huitième Congrégation Générale sera maintenant consacrée à un autre thème présenté dans la troisième partie de l’Instrumentum laboris qui traite de l’ouverture à la vie et de la responsabilité éducative. Nous concentrerons donc notre attention et nos débats sur le chapitre 2 qui affronte plus particulièrement L’Église et la famille face au défi éducatif.
Les défis que doit affronter la famille dans le milieu éducatif sont multiples (132) et souvent les parents se sentent peu préparés face à cette tâche. Le Magistère récent a insisté sur l’importance de l’éducation, pour laquelle les époux reçoivent une grâce singulière dans le mariage. Le Pape François a souligné aussi l’importance de l’éducation dans la transmission de la foi. L’Église est appelée à aider les familles dans leur tâche éducative, à commencer par l’initiation chrétienne. L’éducation chrétienne en famille se réalise, avant tout, à travers le témoignage de vie des parents vis-à-vis des enfants (133-134).
Aujourd’hui, le défi de l’éducation chrétienne et de la transmission de la foi est souvent caractérisé, dans de nombreux pays, par le profond changement du rapport entre les générations, qui conditionne la communication des valeurs au sein de la réalité familiale (135-137). Si la transmission de la foi et l’éducation chrétienne apparaissent inséparables d’un témoignage de vie authentique, on comprend que les situations difficiles au sein de la cellule familiale accentuent la complexité du processus éducatif (138-139). Il y a globalement trois éléments à propos des situations irrégulières et de leur incidence sur l’éducation: les unions entre personnes du même sexe ; l’existence et l’augmentation de cellules monoparentales ; enfin, le phénomène des « enfants de la rue », très présent dans le Sud du monde (140).
Dans leurs requêtes,les parents en situation irrégulière s’adressent à l’Église (141) avec des attitudes très différentes, selon les sentiments et les motivations qui les animent. La requête principale et la plus fréquente est celle de l’administration des sacrements à leurs enfants (142-143). Une difficulté apparaît quand les parents divorcés sont en désaccord au sujet de l’itinéraire d’initiation chrétienne de l’enfant; dans ces cas-là, l’Église est appelée à jouer un important rôle de médiation (144). Il y a parfois aussi le malaise de parents qui ne peuvent pas accéder au sacrement de la pénitence et de l’Eucharistie, alors que leurs enfants sont invités à y participer (153). Une pastorale sensible apparaît toujours plus nécessaire, une pastorale guidée par le respect de ces situations irrégulières, capable d’offrir un soutien concret à l’éducation des enfants, y compris à travers les écoles catholiques (154-157).
Conscients de l’importance de ce défi de la transmission de la foi au sein de la famille, écoutons maintenant le témoignage des époux Olivier et Xristilla Roussy, Responsables de la branche apostolique Amour et Vérité -international, de la Communauté de l’Emmanuel, qui nous parleront de leur expérience familiale quant à la responsabilité de la transmission de la vie et de la foi.
[Texte original: Français]