Œcuménisme: Admission réciproque à l´eucharistie entre Chaldéens et Assyriens

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Un premier rapprochement avait eu lieu en 1994

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CITE DU VATICAN, Vendredi 26 octobre 2001 (ZENIT.org) – Des « dispositions » du conseil pontifical pour la Promotion de l´Unité des chrétiens permettent désormais l´admission réciproque à l´eucharistie des fidèles de l´Eglise chaldéenne – en pleine communion avec Rome – et de l´Eglise assyrienne d´Orient. Ces dispositions ont été élaborées par ce dicastère avec les congrégations pour la Doctrine de la foi et pour les Eglises orientales. Un premier rapprochement entre les deux Eglises avait eu lieu en 1994.

Une demande dans ce sens avait tout d´abord été examinée par la commission conjointe pour le dialogue théologique entre les deux Eglises. Le document s´intitule « Orientations pour l´admission à l´Eucharistie entre l´Eglise chaldéenne et l´Eglise assyrienne d´Orient ». Il a été publié le 25 octobre en anglais, langue originale, et en italien par la salle de presse du Saint-Siège.

Cette publication entend répondre « à la situation de grande indigence dans laquelle se trouvent de nombreux fidèles chaldéens et assyriens, dans leurs pays d´origine comme en diaspora, qui les empêche de conduire une vie sacramentelle normale de leur propre tradition, dans le cadre du dialogue œcuménique entre Eglise catholique et Eglise assyrienne d´Orient ».

Le document stipule qu´en cas de « nécessité », les fidèles assyriens « pourront participer à une célébration chaldéenne de l´eucharistie et communier ». Une disposition qui est réciproque: « Les fidèles chaldéens auxquels il est impossible physiquement ou moralement de participer à une liturgie catholique, pourront participer à une célébration assyrienne de l´eucharistie et communier ».

Et ceci sans changement dans la tradition liturgique de l´une ou l´autre Eglise: « Dans les deux cas, précise le document, les ministres assyriens et chaldéens célébreront l´eucharistie selon les prescriptions et les rites liturgiques de leur tradition propre ».

Les membres de ces Eglises dans la diaspora sont nombreux, en particulier à la suite des différentes crises qui ont frappé l´Irak, l´Iran ou la Turquie. Seule une minorité de chrétiens assyriens est restée dans sa patrie, tandis que la majorité des Chaldéens sont restés en Irak. Un tiers d´entre eux a émigré au Moyen orient, en Europe ou en Amérique du Nord.

La principale question liturgique concernait, pour l´Eglise catholique, « l´anaphore » ou « prière eucharistique », selon les traditions d´Addai et Mari, que l´Eglise assyrienne d´Orient vénère comme ayant appartenu au groupe des 72 disciples du Christ et comme fondateurs de leur Eglise particulière.

Le 17 janvier 2001, la congrégation pour la Doctrine de la foi a conclu que cette formule eucharistique peut être considérée comme valide. Le pape a ensuite approuvé cette décision.

Un pas important pour le rapprochement avec les Assyriens avait été accompli le 11 novembre 1994 lorsque Jean-Paul II et le patriarche de l´Eglise assyrienne d´Orient, Mar Dinkha IV, avaient signé une déclaration christologique commune levant le principal obstacle théologique entre les deux Eglises.

Rappelons que le patriarche chaldéen, Raphaël I Bidawid (Bagdad), participait au synode. Au micro de Radio Vatican, il affirmait que parler de « guerre sainte », au XXIe siècle, c´est une « honte » pour l´humanité. « Je souffre, disait-il, de voir que vingt siècles de christianisme n´ont pas réussi à convaincre le monde que la guerre ne sert à rien et que la religion doit unir les hommes, au lieu de les diviser. C´est une grande honte pour toute l´humanité que l´on parle encore de guerre de religion ».

C´est l´occasion de rappeler aussi l´intervention au synode de Mgr Thomas Meram, archevêque d’Urmy des Chaldéens, évêque de Salmas des Chaldéens, et président de la conférence des évêques (Iran). Elle témoigne de la foi des Chaldéens dans le ministère épiscopal et de leur vénération pour le Successeur de Pierre. Mgr Meram a d´abord affirmé que « la présence de l’Evêque devrait être une source de bonheur et d’espérance » pour les fidèles.

Il avait ajouté: « Nous avons un témoignage vivant de ce bonheur et de cette espérance: c’est le Saint Père qui, partout où il se rend, infuse une nouvelle vie aux chrétiens et aux non chrétiens, mais surtout aux catholiques, jeunes et adultes, hommes et femmes; en sa présence, tout le monde se sent ému et encouragé. Sa présence transmet la paix spirituelle et la tranquillité et suscite, en chaque personne, la joie intérieure et l’espérance. Pourquoi? Parce qu’on peut sentir la présence de Jésus Christ en la personne du Saint Père ».

Il citait les réponses de ses diocésains à ces deux questions: 1. « Qui est l’évêque d’après vous? » 2. « Pourquoi devrait-il y avoir un évêque? » Les réponses ont été les suivantes: 1. « L’évêque est père; il est le pasteur; il représente notre Seigneur Jésus Christ; il est le successeur des apôtres, guide et directeur; il est celui qui promeut et encourage notre foi ». 2. « Une famille peut-elle rester sans père? Si cela était le cas, cette famille serait une famille orpheline; dans notre église, il serait inconcevable d’avoir un diocèse sans évêque ». Il concluait: « Ces réponses semblent être très simples, mais elles nous font entrevoir une foi profonde dans le ministère épiscopal ».

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ZENIT Staff

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