Nations Unies: Vers l´interdiction universelle du clonage reproductif

Print Friendly, PDF & Email

Division sur le « clonage thérapeutique »

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

CITE DU VATICAN, Jeudi 28 février 2002 (ZENIT.org) – Tandis que les Nations Unies s´approchent de l´interdiction universelle du clonage reproductif, la Grande Bretagne ouvre la porte au clonage dit « thérapeutique », indique la revue de presse de la Fondation Jérôme Lejeune (genethique.org).

La Fondation propose un dossier complet sur le clonage, à partir du B-A=BA pour comprendre en qui consiste cette technique.

Clonage reproductif: consensus
Les délégations du Comité spécial sur la convention internationale contre le clonage d’êtres humains à des fins de reproduction sont unanimes pour condamner le clonage reproductif et favorables à l´élaboration d´une convention juridiquement contraignante visant son interdiction. La proposition présentée par l´Allemagne et la France a reçu un soutien massif. Le représentant allemand a souhaité qu´un mandat de négociation soit rapidement adopté en vue de l´adoption de la convention d’ici à la fin 2003.

Clonage « thérapeutique »: discussions
Les délégations restent cependant divisées sur la question du clonage thérapeutique. Certains pays, comme la Chine, considèrent que le clonage thérapeutique doit être distingué du clonage reproductif et ne doit pas être inclus dans l´interdiction que vise la future convention. D´autres pays, tels que l´Espagne, les Etats-Unis, ou l´Ouganda estiment que la distinction faite entre clonage thérapeutique et clonage reproductif est sans fondement éthique. Ainsi, Antonio Campos, représentant espagnol, a fait valoir que  » l´embryon est un être humain, quel que soit le stade de son développement, ce qui exclut qu’on puisse le détruire à des fins utilitaires « .

Une certaine hâte
La représentante de la Suède a souhaité, au nom des pays nordiques, que la future convention ne porte que sur le clonage reproductif afin de ne pas perdre de temps à élargir la discussion à d´autres thèmes.

Les délégations
Les délégations présentes viennent d´Allemagne, du Brésil, de Chine, du Costa Rica, de Croatie, d´Espagne, des Etats-Unis, de France, du Japon, du Liechtenstein, de Malaisie, d´Ouganda, du Portugal, de République de Corée, de Russie, du Saint-Siège, de Suède, de la Commission européenne, de l´OMS et de l´UNESCO.

Le document de travail
Lisez en ligne le document de travail en vue de l´élaboration d´une convention interdisant le clonage reproductif à l´adresse: http://www.un.org/News/fr-press/docs/2002/L2976.doc.htm.

Le choix britannique
Les scientifiques britanniques ont obtenu définitivement le feu vert pour le clonage limité d’embryons humains à des fins thérapeutiques. Le 27 février, une commission de la Chambre des Lords a en effet autorisé, sous certaines conditions, la recherche sur les cellules souches adultes et embryonnaires, y compris issus d’embryons clonés sur le modèle utilisé pour fabriquer la brebis Dolly.

Cette décision conforte la réglementation sur la fertilisation humaine élaborée l’année dernière en Grande-Bretagne. Selon la commission « les recherches sur des cellules souches embryonnaires sont, scientifiquement indispensables dans la mesure où certaines thérapies feront appel à des cellules embryonnaires ».

Evoquant les dérives possibles vers le clonage reproductif, la commission a rappelé que la législation avait d’ores et déjà prohibé cette pratique en condamnant tout contrevenant à une peine de dix ans d’emprisonnement et à une forte amende.

Le Conseil britannique de la recherche médicale s’est félicité de cette décision et a indiqué qu’il voulait créer la première banque mondiale de cellules souches issues d’embryons humains.

Bilan de santé de « Copycat »
Enfin, quand à la grande publicité faite autour de la naissance par clonage du chaton « Copycat », la revue de presse précise que le bilan de santé du chat cloné (cf. revue de presse du 15/02/02 ), est aussi peu probant que celui des autres animaux clonés depuis Dolly. Aucune garantie de santé à long terme n´est assurée.
Cette première initiative de clonage d´un animal domestique a été financée, à hauteur de 3,7 millions de dollars, par des fonds privés à l´Université A&M du Texas. Rappelons qu´il n´a pas fallu moins de 87 embryons clonés pour obtenir une gestation réussie.

Share this Entry

ZENIT Staff

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel