L’unique maître de la vie est Dieu, a rappelé le pape François avec force, lors de l’audience générale de ce mercredi matin, 18 avril 2018.
Après sa catéchèse, le pape a lancé un nouvel appel en faveur des vies du petit Anglais Alfie Evans (2 ans) et du Français Vincent Lambert (41 ans) : « J’attire à nouveau l’attention, a-t-il déclaré, sur Vincent Lambert et le petit Alfie Evans, et je voudrais redire et confirmer fortement que l’unique maître de la vie, de son commencement jusqu’à sa fin naturelle, est Dieu ! Et notre devoir, notre devoir est de tout faire pour protéger la vie. »
Le pape a alors invité la foule à prier avec lui : « Pensons en silence et prions pour que soit respectée la vie de toute personne et spécialement celle de nos deux frères. Prions en silence. »
Dans la matinée, indique Vatican News, il a reçu le père du petit Alfie, à la Maison Sainte-Marthe. Le bébé britannique de 22 mois se trouve dans un « état semi-végétatif » à cause d’une maladie neurodégénérative, et la justice du pays a statué sur l’arrêt du traitement : une décision à laquelle s’opposent les parents de l’enfant, Kate James et Thomas Evans. Ces derniers souhaitent un transfert à l’hôpital du Bambino Gesù – propriété du Saint-Siège à Rome – qui leur a été refusé. La Cour suprême doit encore se prononcer.
Vincent Lambert est quant à lui dans un état de conscience minimal, dit « pauci-relationnel », ou plus encore de « conscience minimale plus », à la suite d’un accident de la route survenu en 2008. L’hôpital où il se trouve, le CHU de Reims, en France, a décidé de la suspension de l’alimentation et de l’hydratation, alors qu’il n’est pas en fin de vie mais en état de grand handicap, comme l’atteste sa mère, Viviane Lambert – qui a publié, chez Plon, « Pour la vie de mon fils » -, et des médecins, et ceci depuis une dizaine d’années.
Le pape François avait déjà lancé un appel en faveur de ces deux situations trois jours plus tôt, au Regina Coeli du 15 avril. « Ce sont des situations délicates, très douloureuses et complexes », a reconnu le pape qui a confié cette intention de prière: « Prions pour que tout patient soit toujours respecté dans sa dignité et soigné de manière adaptée à son état, avec la contribution concordante des membres de la famille, des médecins et des autres agents de santé. »
