L’armée française présente dans la zone a lancé une opération d’urgence, apportant les premiers secours aux passagers du Dona Alvira, battant pavillon nigérian.
Le Haut Commissariat de l’ONU aux Réfugiés (HCR) avait entendu le SOS du commandant. Les réfugiés libériens, dont une majorité de femmes et d’enfants, tentaient de rentrer dans leur pays depuis le Nigeria et le Ghana, où ils avaient fui pour échapper à la longue guerre civile au Liberia. Ils ont passé 2 jours sans eau et sans nourriture.
Mercredi soir, des hélicoptères de l’armée française avaient acheminé des vivres et de l’eau potable aux passagers du ferry, à une trentaine de miles (un peu moins de 60 kilomètres) des côtes ivoiriennes. Les militaires ont ensuite dépêché sur place un aviso depuis le Togo.
Le gouvernement ivoirien du président Laurent Gbagbo a donné hier son accord au HCR pour que les 430 réfugiés puissent débarquer sur son territoire, où ils seront gardés en observation puis rapatriés au Liberia.
On estime que durant les 14 années de guerre au Liberia – qui s’est soldée par 200.000 morts – au moins 320.000 personnes ont fui dans les pays voisins de l’Afrique de l’Ouest. En janvier dernier, un navire hollandais avait secouru un bateau nigérian transportant 265 Libériens provenant d’un camp de réfugiés au Ghana immobilisé, pendant 4 jours après une panne de moteur.
© MISNA
