XXIVe Colloque oecuménique international de spiritualité orthodoxe © monasterodibose.it

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L’expérience des martyrs, un héritage évangélique pour toutes les Églises

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XXIVe Colloque oecuménique international de spiritualité orthodoxe

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L’expérience des martyrs constitue un le précieux héritage évangélique » et cela « pour toutes les Églises », souligne le pape François dans un télégramme adressé e son nom par le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin, aux participants du 24ème colloque œcuménique international sur la spiritualité orthodoxe,  qui s’est ouvert hier, 7 septembre 2016, au monastère de Bose (Italie), pour quatre jours, sur le thème « Martyre et communion ».
Le pape souhaite un bon travail aux représentants des Eglises, soulignant « le précieux héritage évangélique »  que représente l’expérience des martyrs « pour toutes les Églises ». Il les invite à faire de cette rencontre «  une nouvelle occasion d’échanges sincères et fraternels » et de cette réflexion sur le martyre, une invitation à « considérer la voie du sang comme la voie privilégiée pour « progresser sur le chemin de l’unité ».
Ce thème du martyre est d’une «  brûlante actualité », en ce temps de guerre et de persécution qui touche de nombreuses communautés chrétiennes dans le monde, soulignent les organisateurs.
En collaboration avec les Eglises orthodoxes, ce colloque, ouvert à tous, est une nouvelle occasion de « rencontre fraternelle, d’échange et de partage, dans l’écoute commune de la Parole de Dieu et dans l’approfondissement de la tradition spirituelle des Églises orthodoxes», souligne le communiqué du monastère.
Aux côtés des conférenciers sont présents des représentants officiels de toutes les Églises orthodoxes, de l’Église catholique, de l’Église d’Angleterre, des biblistes, des patrologues et des théologiens, des moines d’Orient et d’Occident, des philosophes et des auteurs du monde entier.
« L’heure est venue que nos dialogues théologiques dépassent les barrières et les complexes de l’histoire, et comprennent que nos divisions rendent stériles notre témoignage », a invité le Patriarche Youhanna X (Yazigi), Patriarche d’Antioche et de tout l’Orient, à l’ouverture du congrès. Le patriarche est le frère d’un des deux évêques métropolites enlevés en Syrie en 2013. Il avait confié le texte de son intervention au doyen de la faculté de théologie de l’université de Balamand, Porphyrois Georgi, rapporté par Radio Vatican qui cite l’agence Sir, le canal d’information de la conférence épiscopale italienne. «  Nos chrétiens d’Orient  – écrit Youhanna aux participants– cherchent aujourd’hui quelqu’un qui entende leur cri mais ne trouvent personne ». « Nous ne recherchons pas la pitié des puissants de ce monde mais, à voix haute, nous hurlons à leur visage: ‘Arrêtez de nous coller cette étiquette de mécréants, mettons fin au terrorisme, fin aux mensonges! Arrêtez d’exporter la barbarie, d’adopter des slogans insensés ».
Et de poursuivre : «  Aujourd’hui, le monde est dans un état d’égarement ». Il attend des chrétiens «  une vraie communion et une vraie unité qui dépasse les barrières de l’histoire, ses péchés et ses blessures ». Ce monde, ajoute le patriarche, a un pressant besoin de témoignage chrétien, fondé sur la rencontre et la compréhension, besoin d’une voix chrétienne unie et franche qui réponde aux interrogations que l’homme se pose et représente pour lui un défi dans toutes les crises sociales auxquelles il est confronté ».
Dans son intervention, titrée «  Le sang des martyrs, semence de communion », le patriarche de tout l’Orient, cite un à un toute les victimes de la violence, jusqu’au père Jacques Hamel, assassiné en France, le 26 juillet dernier. « Sans nul doute, dit-il, les souffrances des chrétiens représentent pour nous la meilleure incitation à penser attentivement à notre unité chrétienne et à donner la priorité  à une action qui la favorise sérieusement », qui demande « un oecuménisme de la conversion ».  Les  martyrs d’aujourd’hui nous rappellent que « ce qui nous unit est beaucoup plus grand que ce qui nous divise », a-t-il ajouté, renvoyant alors chaque participant à une introspection intérieure : « Chacun de nous est-il disposé à admettre sa propre responsabilité dans ce fossé qui divise nos Eglises ? Chacun de nous est-il disposé à admettre ses propres erreurs commises au fil de l’Histoire, et en particulier celles qui ont contribué à diviser le corps du Christ ? Sommes-nous prêts à panser, avec honnêteté, les plaies du passé et à nous libérer de la mémoire de la mésentente? ».

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Océane Le Gall

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