Les Etats membres de l’ONU appelés à s’abstenir de toute action unilatérale

Print Friendly, PDF & Email

Le cardinal Martino au congrès des juristes catholiques italiens

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

CITE DU VATICAN, Lundi 10 février 2004 (ZENIT.org) – Les Etats membres de l’ONU sont appelés à « s’abstenir de toute action unilatérale », car l’ONU – et son Conseil de Sécurité -, demeure le principal instrument « de synthèse et de coordination de la vie internationale », affirme le cardinal Martino au congrès des juristes catholiques italiens. Il souhaite que « l’interdiction » du recours à la force devienne « une règle de l’ordre international ».

Ce congrès s’est déroulé à Trani, samedi et dimanche dernier, dans la province de Bari, sur le thème : « Paix et Droit international ». Rappelons que le cardinal Renato Raffaele Martino, actuellement président du conseil pontifical Justice et Paix, a été l’Observateur permanent du Saint-Siège à l’ONU à New York pendant seize ans.

Ainsi, le rôle de premier plan de l’Organisation des Nations unies a été relancé par la diplomatie vaticane, aussi bien par Jean-Paul II lors de l’audience accordée samedi à M. Julian Robert Hunte, président de la 58e Assemblée Générale des Nations unies, que par le cardinal Martino, dimanche dernier.

Les Etats, continuait le cardinal Martino sont appelés « à renoncer à des actions unilatérales qui minent la force des Nations unies » et « contreviennent aux principes de sa charte ».

Le droit international devient ainsi « la seule voie possible vers la paix », soulignait l’ancien représentant du Saint-Siège à l’ONU. Car il a en effet pour rôle « d’éviter que prévale la loi du plus fort ou du plus riche ».

Le cardinal Martino a en outre mis en relief l’important rôle joué par l’Eglise dans le processus d’évolution du droit « de la guerre et de la paix » vers un droit « de la paix » qui soit attentif à la « justice » et à la « solidarité ».

Sa violation, continuait le cardinal Martino, fait précipiter tous les Etats dans « une situation d’illégalité et d’anarchie profonde » avec de « notables répercussions négatives ».

Le recours à la force n’est possible, observait le cardinal italien, que s’il est autorisé par le Conseil de Sécurité de l’ONU. Pourtant, l’interdiction de ce recours à la force doit devenir une règle de l’ordre international et elle donne une épaisseur juridique « au cri des peuples » dont le pape, rappelait le cardinal, s’est fait l’interprète dans son message pour la Journée mondiale de la Paix 2004: « Un engagement actuel: éduquer à la paix ».

Se référant encore à ce message, le cardinal Martino a affirmé la nécessité et le devoir » de la lutte « juste » contre le terrorisme. Pour être efficace, celle-ci, soulignait le cardinal, ne saurait « se limiter à la seule répression »: elle doit « supprimer les causes » et « élaborer des instruments juridiques adéquats de prévention et de contrôle ».

Les gouvernements démocratiques savent que l’usage de la force contre les terroristes ne peut justifier, faisait remarquer en conclusion le cardinal Martino, le renoncement aux principes d’un Etat de droit et en aucun cas elle ne peut impliquer la violation des droits fondamentaux de la personne humaine ».

Share this Entry

ZENIT Staff

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel