Liberté de parole et écoute respectueuse sont les conditions d’une assemblée synodale fructueuse, déclare le cardinal français André Vingt-Trois, archevêque de Paris et président délégué du synode sur la famille qui s’est ouvert il y a trois jours au Vatican (5-19 octobre).
Le cardinal évoque en italien au micro de Radio Vatican les paroles du pape à l’ouverture du synode : « des paroles très encourageantes qui nous ont appelés à parler en vérité, sans peur, et à écouter les autres avec respect ».
« Ces deux points, une parole libre et une écoute respectueuse, sont conditions d’une session fructueuse », estime-t-il : il s’agit à la fois « de pouvoir entendre des positions différentes et de parler de ce que nous connaissons dans notre situation et dans notre conférence épiscopale ».
Il fait observer « qu’à travers le monde les situations ne sont pas identiques, les préoccupations du monde occidental ne sont pas les mêmes que les pays du sud, d’Afrique ou d’Asie ». Le synode doit « prendre en compte la totalité de l’Église, pas seulement l’Europe occidentale ».
Le cardinal souligne notamment les difficultés familiales liées à la pauvreté : dans de nombreux pays d’Asie – aux Philippines par exemple – des parents doivent laisser leurs enfants aux grands-parents pour partir travailler ; en France, de nombreuses mères issues de l’immigration africaine sont seules pour élever leurs enfants.
Pour toutes ces situations de « misère », incluant aussi le travail des enfants, la sollicitude de l’Église est engagée, conclut le cardinal.
