« Le temps et la promesse. Pour une spiritualité de l’instant présent », tel est le titre du livre du prêtre portugais José Tolentino de Mendonça, qui donnera au pape François et à la Curie romaine les méditations durant leur retraite de carême, du 18 au 23 février 2018, à Ariccia (Italie), sur le thème : « L’éloge de la soif ».
Paru aux Éditions des Béatitudes, cet ouvrage a reçu le 1er Prix Res Magnae à Rome (2015) et le Grand Prix de Littérature de l’association des écrivains portugais, en 2016, indique la maison d’édition.
Le thème de la soif est étudié dans ce livre qui, selon les éditeurs, « fait dialoguer les thèmes de la spiritualité chrétienne avec les interrogations de notre époque ».
« Nous buvons à tant de fontaines et la soif revient toujours », écrit José Tolentino de Mendonça : « Parfois, nous sentons que même si nous buvions toute l’eau du monde, la soif que nous portons ne serait pas apaisée. Cependant, Jésus lui-même le sait. Il connaît notre drame d’avoir toujours soif. Voici ce qu’il nous dit : « Quiconque boit de cette eau aura de nouveau soif ; mais celui qui boira de l’eau que moi je lui donnerai n’aura plus jamais soif ; et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau jaillissant pour la vie éternelle. » (Jn 4, 13-14). Regardons ce que Jésus nous propose: que nous acceptions qu’Il mette en nos cœurs une source et que nous découvrions en nous la source de la vie divine.»
Dans son livre, José Tolentino de Mendonça « montre comment notre corps, par les sens, nous ouvre à la présence de Dieu dans l’instant », indique la même source : « En se fondant sur la révélation biblique et les apports récents de l’anthropologie », l’auteur propose « ce texte d’une grande modernité, riche de multiples références et plein de poésie ».
« Pour répondre à la question du sens qui, tôt ou tard, nous assaille : «Ma vie, quel sens a-t-elle?», il est indispensable d’apprendre à réactiver nos sens, affirme le prêtre dans une interview à l’éditeur. Nous sommes tellement éloignés de la nature, poursuit-il, que nous ne connaissons plus ces sensations élémentaires comme marcher pieds nus, s’accroupir dans une clairière et écarter doucement les feuilles pour dégager une source et y boire lentement, ou caresser la petite vie fragile qui est à côté de nous. Ne serait-il pas temps de revenir à nos sens ? N’est-ce pas le moment propice pour les revitaliser ? L’heure n’est-elle pas venue de mieux comprendre quel le lien existe entre les sens et le sens ? »
