Le pape François « veut une économie qui respecte la dignité de toutes les personnes », affirme Mgr Silvano Maria Tomasi.
Le secrétaire du Conseil pontifical Justice et Paix a évoqué à l’antenne de Radio Vatican sur les défis qui se présentent devant les chefs d’entreprises, dans le cadre d’une rencontre au Vatican les 16 et 17 novembre 2016. Quelque 500 personnes, provenant de divers pays, ont participé au rassemblement intitulé « « Les chefs d’entreprises, agents d’inclusion économique et sociale » et organisé par le conseil pontifical Justice et Paix et l’Union internationale des mouvements de dirigeants d’entreprises chrétiens (Uniapac).
« La recherche du bien commun dans l’économie » est « l’un des thèmes les plus chers au pape », confirme Mgr Tomasi. C’est « un thème récurrent, fondamental, dans les interventions du pape François ». Il veut une économie qui « se focalise non pas sur le bien de quelques-uns, qui accumulent tant de richesses, alors que les autres, la majorité, est laissée de côté ».
Mgr Tomasi souligne la position « innovatrice » du pape François, « qui parle d’une économie de marché sociale, c’est-à-dire avec des règles bien équilibrées entre le juste profit et le bien de toutes les personnes concernées: entre les employeurs, les chefs d’industrie, et les ouvriers, les employés qui ont droit à une vie décente ».
« L’Église, poursuit-il, insiste beaucoup sur le dialogue entre employeurs et employés dans les différentes catégories et situations. De sorte qu’il y ait, non pas une violente confrontation, mais un dialogue qui porte à une croissance du bien-être pour tous. C’est le chemin à suivre pour construire un avenir de paix. »
Le président d’Uniapac José Maria Simone affirme quant à lui que « les documents Evangelii Gaudium et Laudato si’ sont très clairs sur les objectifs que nous devons avoir bien à l’esprit, sur les besoins des gens aujourd’hui ».
« Mais le pape affirme aussi que la vocation de l’entrepreneur est une noble vocation », rappelle-t-il. « En tant qu’entrepreneurs, nous sommes en effet très pragmatiques, mais nous sommes aussi très faibles sur le front social. Nous devons donc apprendre à changer notre manière de voir et à considérer davantage l’impact que nous avons sur les sociétés, quand nous prenons des décisions. »
Avec une traduction d’Océane Le Gall