La stratégie d’un évêque pour faire fleurir le séminaire de son diocèse

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Le nombre des séminaristes est en augmentation en Espagne

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ROME, Mardi 16 mars 2010 (ZENIT.org) – « Quand, en 2005, je suis arrivé dans le diocèse de Tarazona, j’ai trouvé le séminaire presque vide », explique Mgr Demetrio Fernández dans une lettre pastorale écrite à l’occasion de la prochaine Journée du séminaire, célébrée le 19 mars dans la plupart des diocèse espagnols.  

La première chose que j’ai faite a été de me rebeller et d’élever de nombreuses prières.

« Je ne pouvais me résigner à cette réalité aussi écrasante, aussi décourageante pour un diocèse, et j’ai commencé à prier le Seigneur avec insistance afin qu’il envoie des ouvriers à sa moisson, afin qu’il ouvre une brèche dans cette situation sans issue », raconte-t-il. 

« J’ai demandé à beaucoup de couvents cloîtrés du diocèse et de toute l’Espagne de bien vouloir prier », ajoute-t-il. J’ai constaté que beaucoup de personnes avaient prié pour le séminaire de Tarazona ».

Après avoir jeté ces bases spirituelles, j’ai pris une première décision concrète : organiser un cours de spiritualité « pour intensifier la vie spirituelle de deux séminaristes qui allaient être ordonnés d’ici peu ». 

Cette décision a attiré au séminaire de Tarazona neuf élèves qui, en septembre 2005, ont commencé le cours de spiritualité 

La vie du séminaire s’est donc organisée autour de ces trois aspects : discipline, spiritualité et études. « Voir ces jeunes marcher vers le sacerdoce faisait plaisir à voir », se souvient-il. 

Actuellement, quatorze séminaristes se préparent au sacerdoce et suivent des cours au Centre universitaire d’études théologiques de l’Immaculée, une filiale de la Faculté de Saint-Damase à Madrid.  

« Je n’ai cherché personne, ce sont près de 40 jeunes qui ont frappé à notre porte », souligne-t-il.

L’évêque a aussi remercié le diocèse de Tarazona pour « les prières, les aumônes et les encouragements de toute sorte », ainsi que toutes les personnes qui ont « apporté leur soutien à cette intention de l’évêque ».

« Parmi les tribulations de la vie pastorale, qui n’ont pas manqué, celle-ci a été, pour moi, pour le diocèse, pour l’Église, le plus beau don de Dieu en ces cinq années », écrit Mgr Fernández, récemment nommé évêque de Córdoba, un diocèse qui compte près de 50 séminaristes. 

Cinq des jeunes entrés au séminaire de Tarazona ces cinq dernières années, ont déjà été ordonnés prêtres, et cinq autres le seront à la fin du cours.

Cinq ou six autres jeunes deviendront prêtres d’ici un an ou un peu plus. 

Ils font partie des 1.265 séminaristes qui sont en formation dans les séminaires espagnols en cette année 2009-2010, soit 42 de plus par rapport au cours précédent.

Des chiffres encourageants en cette Année sacerdotale, qui brise la tendance à la diminution du nombre des séminaristes que l’Espagne enregistre depuis neuf ans. 

Pour sa part, l’archevêque de Valence, Mgr Carlos Osoro, qui évoque lui aussi l’avenir des vocations dans sa lettre pastorale de dimanche dernier, affirme que cet avenir « dépend de la qualité du témoignage personnel de tous les chrétiens ».  

« La fécondité de la proposition vocationnelle, dépend effectivement en premier lieu de l’action gratuite de Dieu », a-t-il rappelé, mais elle est aussi favorisée par « la qualité et la richesse du témoignage personnel et communautaire de tous les chrétiens ». 

Cette année, le thème de la Journée du séminaire choisi par la Conférence épiscopale espagnole est : « le prêtre, témoin de la miséricorde de Dieu », avec en toile de fond l’Année sacerdotale mais surtout la figure du saint curé d’Ars, saint Jean Marie Vianney.

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ZENIT Staff

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